Tard dans la vie

Presque deux ans que je n'ai pas écrit ici. J'ai beau refuser de toucher à ce petit coin de toile sous prétexte que j'y reviendrai peut-être un jour, m'être arrêtée en plein milieu d'un chagrin d'amour est un brin accablant, non ? D'autant que beaucoup d'eau, de rires et de baisers ont coulé sous les ponts 2.0 depuis ! Je crois que le moment est définitivement venu de déclarer un hiatus bien mérité à Mademoiselle Camélie. Pendant ce temps-là, je grandis. Et en attendant, vous pouvez toujours me retrouver ici : www.268miles.com. Bonne nuit, les amis ; )

MOVIN' ON

Mon blog est mort. Vive mon blog ! C'est dingue quand même, cette propension à écrire quand les choses tournent plus rond que carré. Quelle kikoolisation-drama absolument navrante ;)) Mais n'empêche que. Ca fait du bien. L'envie est là. Tic tic tic, fait le clavier. Boum boum boum, fait mon dedans. On fait quoi, quand son amoureux a peur de tomber amoureux, justement ? Car c'est là que le bas blesse. Le haut aussi, d'ailleurs si on va dans ce sens. Parce que la douleur s'infiltre partout, insidieusement. Et tellement plus qu'on ne l'aurait cru au premier baiser, sur le quai d'une gare, un soir d'hiver. "Cette histoire là ne durera pas, cette histoire là, c'est juste comme ça. Cette histoire là ? On verra." Et voilà que près de deux ans après ces certitudes, je fonds en larmes au dessus de ma pizza aux artichauts (Un signe que les artichauts ? ;) quand on décide qu'on est arrivé au bout du chemin. Et je jongle avec le vide. Et j'essaye de me convaincre que c'est mieux comme ça, que je dois aller de l'avant et ne plus rien attendre. Non non non ma petite, tu n'auras pas de texto. Oui oui oui, ta boîte mail restera vide. Alors arrête de checker Facebook. Remets tout de suite ton Iphone dans ta poche. Remballe ton Twitter. Prends ton mal en patience. Mais ça passe il paraît, hein ?

Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi.

C'est que ça me titillait, à force de la voir partout, cette grande affiche mauve avec la moue tout sourire de Katherine Pancol brushée comme une héroïne de Dallas. Je me mettais des oeillères, j'accélérais le pas dans les couloirs du métro en me la jouant à la Camélia Jordana: "Non, non, non": pas question de craquer !

Les yeux jaunes des crocodiles, c'était délicieux comme un bonbon qui fond sous la langue: je m'étais laissée emporter par ce petit pavé en pestant. "Ce n'est pas crédible, les dialogues sonnent faux, c'est trop guimauve et puis les phrases font tellement de tourbillons que j'ai l'impression de lire du Marc Levy. Mais miamiam, viiiiite, la suite..."

Et la suite vint, bien sûr, sous le titre alambiqué de "La valse lente des tortues". Sur le coup, j'ai rechigné, trépigné. J'ai lu la 4ème de couv' en fronçant les sourcils. J'ai fait grise mine. J'ai attendu sagement la sortie en poche et puis, malgré mes réticences d'intellectuelle frustée, je l'ai dévoré de bout en bout au bord de la piscine. J'avais l'impression d'être devant un mauvais soap sur M6, un de ceux qui passent entre midi et deux les jours de semaine... et je vous interdis de répliquer que j'ai l'air bien au courant de la programmation de M6, hein. Que celui qui n'a jamais passé un après-midi flemmard, lové dans un plaid, à critiquer les péripéties faciles de ces feuilletons à l'eau de rose me jette le premier Guillaume Musso ^^' Nomého.

Bref ! En refermant le bouquin, j'ai promis corps et âme à Mademoiselle-moi-même que si Katherine Pancol en sortait un troisième, il ne passerait pas par moi. Et voilà que ce matin, oubliant mes vaines promesses, j'ai terminé ce fameux troisième tome après plus de 800 pages de lecture coupable. Je pense pouvoir dire sans exagérer que Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, c'est le piiiiire de la trilogie. Ca ne tient pas debout, c'est d'une facilité digne d'un auteur de websérie débutant, les exercices de style sont tellement répétitifs qu'on s'en lasse au bout de trois pages, on y croit pas une seconde et pourtant.

Pourtant, je dois vous avouer que ces derniers jours, je me suis trompée trois fois de station de métro tellement je lisais, que j'ai lu debout, sur un pied, à moitié écrasée par une horde de touristes japonais aux Tuileries. J'ai lu couché. J'ai lu en m'endormant. J'ai lu en mangeant des pâtes trop cuites. J'ai lu cachée sous mon bureau. J'ai lu en marchant. J'ai lu à des terrasses de café avignonnaises, sous un soleil de plomb.

Alors même si j'ai un peu honte de l'admettre de but en blanc, je sais maintenant que si cette fourbe d'écri-vaine sortait un quatrième tome - oh elle le fera, croyez-moi ! Voire même un film ! On a juste qu'à espérer que Robi Pattinson n'endossera pas le rôle de Gary ^^' - même un bidule de 1000 pages qui aurait un titre aussi évocateur que "Les perroquets de Courbevoie oublient leur cours de tango au mois de mai", je le lirai. En entier. Et en deux jours.

Quant à ceux qui meurent d'envie de dévorer la suite mais qui ont fait machine arrière face aux 20euros-trop-cher du dit-roman, je suis prête à partager ! En toute discrétion, bien évidemment. Rien que pour que les lundis soient moins tristes, justement ;)

Allez hop, pour me faire pardonner, je me suis attelée ce matin à "La solitude des nombres premiers", joli petit livre conseillé sur l'Etagère. Voilà qui devrait me remettre dans le droit chemin, celui pavé de bons bouquins ! 

Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse !

Parfois, j'aimerais avoir mille vies. Comme ça, je pourrais être directrice de la fondation Cartier, travailler dans la mode, faire de l'humanitaire au bout du monde, être rédactrice dans un magazine d'art, écrire des chroniques cinglantes pour la radio, monter mon concept-store, devenir programmatrice pour un théâtre côté, faire un master de psycho, plaider au barreau, être prof de piano, devenir actrice et parader sur la 5ème, publier mon premier roman, être photoreporter, mère au foyer, présentatrice à la place du Calif... euuuh ? Non, je sais, présentatrice à la place d'Elise Chassaing ! Oh et puis scénariste, aussi tiens. Comme ça je pourrais vivre à Paris, à Broadway, à Lisbonne, dans le Marais. Sur les grands boulevards, dans un loft New-Yorkais, dans un mas en Provence. J'aurais une maison en Espagne, un studio à Londres et un pied à terre à Mayotte. Je serais locataire mais j'aurais acheté. Je serais rock'n'roll, je serais romantique, je serais malicieuse, je serais timide, je n'aurais peur de rien. J'aurais le vertige mais je monterais dans la grande roue. Je parlerais russe ou bien italien. J'aimerais le liberty, les noeud dans les cheveux, les dock martens et les blousons en cuir. J'aurais des enfants et je n'en aurais pas. Mon mari serait blond comme les blés mais j'épouserais un beau brun ténébreux. Je serais riche et je galérerais. Je mangerais des nouilles chinoises et je participerais à des Rallyes. Je serais incollable sur le pop art mais plutôt sur la philo et les comédies musicales. Je serais abonnée à Télérama, à Courrier International, aux Inrocks et à Elle. Je ferais collection de chaussures. Ou de timbres. Je serais anti-iphone et j'en aurais trois.

 Je pourrais tout voir, tout connaître et tout lire ! *

Ce serait bien dis donc ! ;) Ou alors, peut-être qu'avec mille vies, je finirais enfin par apprendre à faire des choix.

Ou peut-être pas ? Je ne sais pas, j'ai pas encore décidé.... ^^'

 * Sauf du Marc Levy, on s'entend !

Ce p'tit air là.

. White clouds under the heels.

Il y a la longueur des journées et mes yeux braqués sur les aiguilles de la grosse horloge en fer; mais les déjeuners à l'Opéra où l'on goûte des petits fours aux saveurs exotiques.

Il y a ma déception et mon indécision chronique; mais les chorégraphies d'Alonzo King, les danseurs qui virevoltent et la grâce des étoiles.

Il y a la peur paralysante du mauvais choix; mais le sourire rassurant de Camille, son gros noeud dans les cheveux et les soirées "Mad Men" avec du pop-corn au Caramel. 

Il y a mon manque de motivation, ces envies d'ailleurs qui me titillent; mais Carey Mulligan, si lumineuse et si douée.

Il y a mes idées qui s'envolent; mais le pont d'Avignon avec ma belle-soeur, la présence tendre de certains, un joli bracelet en liberty et un photoboot avec un chapeau à plumes.

Il y a toutes ces questions qui se bousculent; mais ses textos à lui, que je guette sans arrêt. Et je me trouve bien niaise, vous savez.

Des petits rien du tout qui rendent la vie plus légère.

"Tu es une pépite et eux te prennent pour un cailloux, les rustres !"

C'était si joliment dit.

 Vivement le week-end !

De l'air !

Plus ou moins l'infini.

Just too hard to grow up. What i am supposed to do now ? Which path to choose ? Wanna stay further under the duvet and giggle, giggle, giggle !

Je me pose un milliard de questions en ce moment et je ne trouve plus le bouton off. Je crayonne sans arrêt des idées sur des bouts de papiers volants pour ranger mes priorités dans des tiroirs. "Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?" Oh là là, comme je détestais quand on me demandait ça ! Pire que le fameux "Et tu as un amoureux ?", pronnoncé par les grandes personnes sur un ton mielleux de circonstance. NON NON NON et NON. Pas d'amoureux ou de vocation qui tienne, laissez-moi jouer aux poupées en paix.

Hum ! Sauf que ce genre de réponse convient quand on a 7 ans. Après, tout se complique ! Les gens penchent la tête de côté avec une petite moue compatissante quand on raconte qu'on est céliba...ttante (^^) ou, pire, qu'on vit une relation à distance et ne pas savoir *exactement* ce qu'on veut faire de sa vie quand on a 23 ans et 1 cheveu blanc (siiiiiiiiiii! Oo), ça relève carrément de la rebellion.

Et pourtant... Je me suis aperçue il y a quelques jours, pendant une de mes trèèèès agréables scéances d'insomnie, que j'avais toujours travaillé avec un seul but en tête: un bon master. Alors oui, le Celsa était en tête de liste depuis très longtemps mais un autre aurait fait l'affaire également. Je voulais avant tout des matières qui me plairaient et je recherchais plus le défi intellectuel que les débouchés. Mais tout cela restait flou et mes objectifs étaient toujours à plus ou moins court terme. Je me rends compte avec effroi que je n'ai jamais réfléchi profondément au métier que je voulais exercer. Que je me suis laissée porter par mes goûts, mes envies du moment. Que j'ai procédé par étape. C'est une façon d'appréhender les choses qui fait partie intégrante de ma personnalité et je suis fière du chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. Pour autant, même si je sais bien qu'on ne nous demande plus un parcours sans faute et qu'une carrière compte des tonnes d'aléas, la cohérence du tout me paraît plus qu'essentiel. Et moi, j'y tiens !

J'entame un stage de fin d'études à la Fondation BNP Paribas qui a un programme de mécénat tourné vers l'intérêt culturel varié (musée, danse contemporaine, cirque, musique...) et de nombreuses actions de solidarités. Mais j'avoue que, même si je suis consciente du fait que cette expérience sera on ne peut plus formatrice pour moi, je suis un peu déprimée par cette entrée dans la vie active. Le petit blues de l'étudiante qui réalise que les années d'insouciance touchent à leur fin, sans doute... :)

Est-ce que c'est ça, grandir ? Passer ses journées devant un ordinateur à en avoir les yeux qui piquent ? Rentrer chez soi, lessivé, à 21h ? Grignoter un bout sur le pouce parce qu'on a la flemme de cuisiner ? Et puis manquer de sommeil, toujours ! Je sais, on prend le rythme (il paraît). Et je saiiiis, j'ai de la chance d'avoir des missions intéressantes, d'être convenablement rémunérée, d'apprendre tous les jours, de travailler avec des gens passionants. JE SAIS. C'est juste que, soudain, je me projette. Dans tous les domaines. Le boulot, mes histoires de coeurs, mes goûts, mes envies... D'un coup, j'ai l'impression que je n'ai plus le droit de vivre au jour le jour. Que les décisions que je prend façonneront ma vie entière. Trop de pression sur les épaules ! Petite blues de l'étudiante, oui. C'est bête, hein ? Mais c'est que c'est dur, de grandir.

Je me souviens de Camille qui écrit sur Facebook: "é si jecri com ca, g le droi 2 retourné o colège ???!!!! loooool ;);)" Si seulement, je veux bien me damner à la kikoolisation éternelle ! Quoi que, le collège, c'était une sale période quand même. L'adolescence, les bagues, les ricanements à la cantine, les boutons sur les joues des garçons ! ^^ Mais pourquoi pas un come back au primaire ?

Histoire de pouvoir dire, une dernière fois: "Laissez-moi jouer aux poupées en paix !"

;)

Time flies. You stay.

Après les événements de cet été, j'ai perdu l'envie d'écrire ici. Un blog me semblait absurde. Le ciel était d'un bleu ironiquement clair et nos cils collés par les larmes. J'étais bien consciente que le fait que j'écrive sur mon blog ne changerait rien à l'histoire. Pourtant. C'était plus fort que moi. Dès que je m'approchais de ma souris pour actualiser ce site, je me sentais terriblement égocentrico-nombriliste, perdant un temps précieux à raconter des futilités quotidiennes alors qu'il y avait tellement plus important à côté. On le sait, on est toujours supposé savoir ce genre de choses, seulement parfois un événement nous le fait réaliser de façon plus brusque. Plus violente. Tout s'éclaire et on se dit qu'on ferait mieux de se taire.

Vous suivez ? Non ? Comment ça je suis trabiscotée comme fille ? Bon, bon, d'accord ! Pour le dire plus simplement, ma famille a traversé une période difficile et mon blog est passé au second plan. Okay, millième plan plutôt.

Mais voilà, le temps file, la vie continue :)  Et petit à petit, l'envie titille à nouveau. C'est que j'ai tellement de choses à partager avec vous ! Alors oui, j'ai bien un compte Twitter où je peux gazouiller à ma guise, une page Facebook pour diffuser mes humeurs et même, plus récemment, un Tumblr ! Je poste mes photos sur 268miles, mes coups de coeur à la rue des Arts et mes histoires chez Néo. Je pensais que ça suffirait ! Sauf que non. Justement ! Plus on s'éparpille sur le net, plus le besoin d'avoir un site qui rassemble notre nous virtuel se fait sentir. 96 pages en est, pour moi, le modèle le plus abouti dans ma blogosphère proche. Bien que trop peu mis à jour à mon goût. Enfin, je n'ai pas grand chose à redire de ce côté là, hein ? ; )

Donc me revoilà ! Penaude, de vous avoir quitté tout ce temps, heureuse de pouvoir à nouveau blablater ici sans petit pincement au coeur.

- Pouf !, fait-elle en posant ses valises, enfin chez soi !

Alors, que m'est-il arrivé de palpitant depuis juillet ? Tant de choses, les amis, tant de choses ! Déjà, histoire de répondre à lali, qu'on se rassure, mes cheveux ont bien séché. Sisi. Même que je les ai coupé depuis et suis d'ailleurs sortie de chez le coiffeur en tirant la tronche. Comme à chaque fois qu'on me change une mèche de place finalement ! Que voulez-vous, les greluches et leur coiffure, toute une histoire ^^'

A part mes cheveux et mes ongles (qui vont également très bien, merci), je suis rentrée au Celsa. Mais si, vous savez bien, le Celsaaaa ! Cette école dont j'ai tant rêvé; la nuit, le jour. Et un petit peu entre temps aussi ;) Cet échec cuisant qui m'avait envoyé à Dublin, il y a deux ans. Ce concours qui avait mis un gros coup de pied dans mon égo. Vous situez ? C'est rien, hein, juste la meilleure école de communication de France. Voilà voilà. Que l'EFAP aille se rhabiller ! Et Sup de Pub aussi par la même occasion !

Oh ça va, je plaiiiisante. Mais après trois ans de philo et des regards douteux quand je parlais de mes études - que j'assume parfaitement, cela dit en passant ! - ça fait un bien fou de pouvoir frimer un peu.

En plus, j'exagère, c'est vraiment pas le niveau qui m'a le plus marqué pendant ce premier semestre. Même si, je l'avoue, la hauteur du débat m'a souvent impressionné. L'ébullition intellectuelle de mes camarades était à la fois palpable et motivante. Un bonheur ! C'est étrange de résumer mon passage dans cette école en quelques lignes, vu le temps passé ! Les heures ensemble. Les nuits blanches à bûcher. Et puis finalement, voilà ce qui reste: des sourires. Parce que le mieux, au Celsa, c'est les gens qui sont dedans. Vous me connaissez maintenant, un bon relationnel est ce qui garantit ma santé mentale. Et pour le coup, j'étais en pleine forme. De belles rencontres, évidentes, simples, ressourcantes, qui réchauffent un quotidien dans lequel je m'épanouie. Plus question de les laisser filer, non de non ! :) D'ailleurs, pour fêter cette entente, on est parties rien qu'entre filles, à Londres, juste comme ça. Pour que nos valises reviennent pleines à craquer au check up d'Easy Jet et que nos fous rires emplissent Picadilly. Pour maîtriser le métro Britton. Mais surtout parce que "Grease is the world", que les cupcakes, c'est le bien et puis qu'en plus d'être brillantes et belles (rien que ça !), maintenant on est hypes. Et toc ;)

We go together like
rama lama lama
ke ding a de dinga a dong*

Et après, quoi ? En vrac, il y a le carnet de bord de la coloc, dans lequel on écrit à l'encre rose, pour ne rien oublier. Le petit panier en osier qui contient mille sortes de thé, les fossettes de Camille et les soirées passées à se tordre de rire devant nos devoirs d'espagnol. Il y a Arianne, les yeux brillants, pieds nus sur la scène, l'énorme bouquet de fleurs dans ses bras et nos applaudissements. Il y a Diane qui s'improvise photographe devant les tags éphémères de la Fondation Cartier, les crumbles au spéculos de Sarah et mes mains gelées dans la forêt de Boissy. Il y a des ballons de toutes les couleurs qui éclairent les nuages et ma petite nièce qui dit "Allez, viens avec moi, Maritatie !" Il y a ces petits bouts de New-York qui s'entassent dans notre appartement et tous les projets qu'on échaffaude sans arrêt avec Emma. Il y a la lumière de Bordeaux au petit matin, le funambule qui vacille sur son fil et puis tous les jours de neige. Mes ballerines dorées, un vieil album photo et "Petit papa Noël" à la guitare.

 

 Tout va bien.

~ Ce p'tit air dans ma tête*  

Rendez-vous place Rossetti.

J'aime bien laisser mes cheveux sécher au soleil. Entre le sel de la mer et puis mon élastique que j'enroule n'importe comment, ça fait de jolies boucles sur mes épaules. Et alors je me dis que je ressemble un peu à Kate, dans Lost. Enfin, ça, c'est seulement quand j'oublie mes lentilles ^^'

Il fait trop chaud ici. Les soirées d'été s'étirent et se ressemblent. Je m'ennuie. J'ai peur de faire les mauvais choix. Et ses yeux n'ont jamais été aussi beaux que dans mes souvenirs.

Have a lovely summer : )

~ Ce petit air dans ma tête ~

Comptine d'un autre été.

Hier soir, j'ai eu L. au téléphone pendant deux longues heures. C'est fou comme ça m'a fait plaisir de l'entendre ! Fidèle à lui-même, avec ses joutes verbales incessantes et son petit côté arrogant qui m'agace tellement. ^^'
C'est vrai qu'il m'a souvent rendu dingue, celui-là, avec cet immobilisme destructeur qui le caractérise, sa façon insupportable de se gâcher et cette capacité éreintante à toujours tout argumenter comme s'il était déjà au tribunal. Et pourtant, malgré sa manie de me prendre pour sa cuisinière, sa bonne, sa mère, sa confidente, sa meilleure amie et cette nunuche de Eve (juste après qu'elle ait mangé la pomme) tout à la fois, il me manque.
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C'est bête hein ? Mais moi, j'aimais bien nos discussions enflammées qui nous menaient jusqu'au petit matin. Quand il toquait à ma porte très tard dans la nuit pour venir fumer des 'cigarettes rigolotes' - comme dirait l'autre ;) - sur mon balcon. Quand on débriefait nos soirées, les choses du monde et les gens qui vivent dedans. Monsieur se vante toujours d'attirer les confidences et on peut dire qu’avec moi, il n'a pas boudé son plaisir ! J'aimais bien quand on traversait Neuilly à pieds, lui en tong avec un tee-shirt délavé datant de Moïse, la clope au bec, la barbe de vingt-cinq jours au menton, et qu'il me faisait m'étrangler de rire sur le trottoir jusqu'à ce que je le supplie d'arrêter. J'aimais bien constater le regard outré des passants, bon-chic-bon-genre.
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Et je sais que lui aussi.
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C'est bizarre, mais ces dernières semaines, je me suis attachée à notre petit groupe plus que je ne le pensais au premier abord. Ses amis sont devenus les miens, et j'ai inclus S. à notre quatuor. Avec l’impression que, depuis, on a passé nos journées (et nos nuits ; ) tous les cinq, sans réussir à se quitter. Or, depuis mon arrivée à Paris, j'ai plutôt tendance à avoir des amis éparses, mais jamais tous réunis. Petit complexe de F.R.I.E.N.D.S enfin comblé au moment où je m'y attendais le moins ? Peut-être bien... mais qu'est-ce que c'est chouette !
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Du coup, depuis mon retour dans le Sud, 'ils' me manquent, tous autant qu'ils sont. L. et ses tirades, C. et ses maladresses, G. et son regard séducteur…  S., exilée en Vendée ! ^^' Je me sens toute vide sans eux, comme si je n'arrivais pas à laisser ma petite vie parisienne derrière moi pour quelques semaines.
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D'autant que je suis déjà focalisée sur la rentrée. Ce nouveau 'chez nous' où j'aimerai déjà être, tous ces beaux projets à réaliser avec Elle. Et puis, mon entrée en Master, avec toutes les nouveautés que ça implique dont des retrouvailles autant souhaitées que 'forcées' avec Lola. Une alternance à trouver. L’impression tout aussi grisante qu’effrayante que mon avenir se dessine... Autant de choses qui ne quittent pas mes pensées et m’empêchent de profiter pleinement de la piscine et du bleu du ciel. Un comble !
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Je suis à Nice sans y être vraiment. Ma réadaptation est moins évidente que d'habitude. Y'a comme un petit quelque chose qui cloche. Un bidule qui me turlupine. Un machin qui m'empêche de lâcher prise. Un truc qui me donne envie de pleurnicher. Un rien qui me laisse perplexe. Un tout qui me bousille les idées.
Drôle d'été qui commence..
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Vivement que petites nièces adorées un et deux rentrent de vacances histoire de rectifier le tir. Un peu de légerté enfantine serait bienvenue ce matin : )
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Oh, et j'allais oublier ! Je voudrais profiter de ce post pour souhaiter un merveilleux anniversaire à ma p'tite suissesse, lectrice assidue de ce blog ; ) Je sais qu'elle passera sûrement par là un de ces quatre, entre ses mille pérégrinations de geekette absolue, et j'avais juste envie de lui envoyer des gros becs et de lui beurrer des tas de biscottes en attendant août et nos fameux cocktails !
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Sur ce, pathos-girl vous salue ^^'
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~ Ce petit air dans ma tête ~

AF 6222

C'est drôle comme l'heure et demi d'avion qui me sépare de Nice est déjà, à elle toute seule, un avant goût de l'été à venir. Je ne sais pas à quoi ça tient... Sûrement à cette pointe d'accent dans la rangée de droite ? Ou alors à ces jeunes filles déjà bronzées qui rient à gorges déployées du côté gauche ?  Sans doute aussi aux gourmettes en or et aux soûblimes tee-shirt 'I love Corsica' de la famille de devant. Et puis un peu à ces enfants bruyants qui collent le nez au hublot et s'appellent Jenny, Ewan et Maya plutôt que Suzanne, Joseph et Apolline.

Dans les vols vers le Sud, ce que je me plais le plus à constater, ce sont les rencontres entre tous ces inconnus qui ont le contact facile: un sourire, une aide spontanée, quelques paroles échangées. Rien du tout et tellement à la fois.

Et puis les voiles blanches des bateaux, ceux qu'on aperçoit au loin, flânant dans la Baie des Anges.  

Mais  mon moment préféré a lieu une fois que l'avion a atterri. Une fois que les voyageurs pressés ont récupéré leurs bagages et les grands-mères leurs chiens. Cet instant suspendu qui marque la fin du voyage et le début des vacances. Celui où je m'apprête à poser ma première sandalette sur le sol niçois. Celui où , alors que ma valise me cogne dans les talons à chaque pas que je fais ^^', je me poste devant les portes automatiques de l'aéroport. Celui où je ne sens plus la clim' mais le soleil brûlant d'un après-midi de juillet sur la Côte d'Azur.

Le ciel est bas, l'air est lourd. La chaleur m'envahie si vite que j'en ai presque du mal à respirer. Et pour moi, quand je suffoque, ça veut dire: 'Bienvenue à la maison !'

... & du bonheur en perspective : )

 

~ Ce petit air dans ma tête ~

 

 

'Being happy doesn't mean that everything is perfect...

 it means you've decided to look beyond the imperfections.'

 ~ Ce petit air dans ma tête ~

& des fées à n'en plus finir...

Et voilà, Petite Nièce adorée a remballé ses clics, ses clacs et ses poupées et est repartie voguer vers des horizons plus ensoleillés... Je suis soulagée de retrouver ma routine et mon univers et en même temps, elle me manque déjà. Mes étagères sont toutes vides depuis que les fées qui les habitaient les ont désertées. Et j'ai beaucoup trop de place dans mon lit sans toutes les peluches qui m'étouffaient et les petits bras d'Inès cramponnés autour de mon cou. Oh et puis dormir sans veilleuse lapin, c'est vraiment pas drôle du tout ! ^^

"Heureusement", Monsieur mon Coloc est rentré d'un week-end érintant en province tout courbaturé et en toussant, ça risque de bien m'occuper de jouer les gardes malades. Parce que les hommes enrhumés, c'est toute une aventure ! Comme dirait l'autre, on dirait qu'ils vont mouriiiiiir. Et le voilà qui traîne de la savate, l'oeil morne, la barbe en friche et la mèche en bataille, pour aller du paquet de Kellogs et-retour-canapé en pestant. Une vraie mouche léthargique ^^ Depuis ma chambre, je l'entends qui grogne comme un ours dès qu'il faut avaler une pastille pour la gorge. Je remplace un enfant par un autre, pas de doute !  ; )

Du côté des préoccupations de grandes personnes, je suis admissible aux deux masters auquels j'avais déjà postulé. Et c'est parti pour le marathon des oraux ! On croise les doigts. Hein, hein, hein ?

A bientôt les gens : )

~ Ce petit air dans ma tête ~

'Tatie, je suis têêêllement contente que je pourrais faire la fête mille heures !'

Première jolie journée en tête à tête avec Petite nièce adorée, 'rien que toutes les deux, comme des grandes personnes' ;)  Et si elle est à croquer et sage comme une image, ma paranoïa m'inquiète un peu pour l'avenir: je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, trop occupée à la regarder dormir et à me demander tantôt si elle n'avait pas trop froid, ou trop chaud ou peu de place ou si elle aurait peur si elle ouvrait les yeux dans cet environnement inconnu ou si elle était bien, si la veilleuse était assez forte et si je devais remettre de l'eau dans le biberon ou si ça allait la réveiller. Résultat, ce matin, elle est en pleine forme, prête à 'faire la folle' et moi je suis épuisée. J'me demande comment je serai plus tard avec mes gamins, tiens... ^^'

Quoi qu'il en soit, on boude un peu parce qu'il pleut à grosses gouttes, pas drôle du tout pour une petite niçoise. En espérant que l'expo' Barbie remettra des étoiles dans se yeux : )

~ Ce petit air dans ma tête ~

Petites choses au hasard.

Ce matin, j’ai découvert un joli blog et je n’ai plus pu m’arrêter de remonter dans le temps... Ca me fait toujours aussi bizarre d’entrer ainsi dans le quotidien de quelqu’un que je ne connais pas. J’ai l’impression que ma présence est illégitime. Comme si j’étais planquée derrière une porte entrouverte et que j’avais collée l’oreille contre le bois pour mieux écouter ce qui se passe à l’intérieur.
Je lui ai laissé un petit mot pour lui dire que ça m’avait fait du bien de la lire. Et puis ça m’a donné envie de revenir ici.
Cela fait des mois que j’ai délaissé ce cocon de toile, et même si j’y pense souvent, je crois que j’avais un peu perdu l’envie d’y écrire. En même temps, j’aime ben l’idée d’avoir la possibilité de réintégrer les lieux dès je veux. Un peu comme une maison de vacances où on viendrait  ralentir un peu et prendre le temps de l’introspection.  Parfois toutes les semaines, parfois tous les trois mois.
Depuis le dernier post, j’ai déniché la robe de mes rêves à Nothing Hill, écouté Keren Ann en boucle, changé de coloc, me suis réveillée à Bordeaux, ai eu très froid dans les rues de Berlin. Et puis j’ai trouvé que finalement si, ‘Umbrella’ était une vraie belle chanson. Je me suis enfilée les trois premiers tomes de « Twilight » et j’assume parfaitement, by the way. J’ai coupé mes cheveux. J’ai eu des débats pseudos philosophiques jusqu’à trois heures du matin sur la sincérité et le sens de la vie. On m’a prit la main, l’air de rien. J’ai vécu  la plus grosse cuite de ma vie et me suis promise de ne plus jamais toucher au kir de toute mon existence. Mais ça n’a pas duré une semaine, sic ! Hier, c’était l’anniversaire de Lola et j’ai mis une heure à formuler mon texto. J’ai installé un petit moulin à vent de toutes les couleurs sur mon balcon et j'adore le regarder tourner dès que j’ouvre la fenêtre.  
J’ai entassé les souvenirs et je ne sais plus quoi raconter.
J’ai envie de parler de ma complicité naissante grandissante avec Flo, de cette soirée passée  assises sur les marches de l’Opéra, à regarder les lumières de la ville s’éteindre les unes après les autres. A se  répéter combien il faisait bon. A regarder les gens déambuler tout  autour de nous et à se dire qu’on était bien, là. Je retiens mon foulard dénoué, les confidences en douce et ce petit sentiment d’été qui flottait doucement dans l’air.
J’ai envie de parler de la rue des arts et de ma rencontre improvisée avec la douce Mam’zelle Roüge.
Et de 268 miles qui a sept mois, déjà !
Ce week-end, petite nièce adorée débarque pour quelques jours à Paris. Comme une grande, qu’elle a dit. J’ai déjà programmé une après-midi le jardin d’acclimatation, une glace le soir au Canal Saint Martin, sa menotte dans la mienne et le musée de la Poupée.

 J’ai envie de demander au grand ciel bleu de s’attarder encore un peu.
~ Ce petit air dans ma tête ~

P'tits plaisirs.

Déjà un nouveau petit post, histoire d'équilibrer celui d'hier qui laisse un drôle de goût d'amertume planer sur ce blog. Juste pour dire que ça fait un bien fou de se sentir ainsi entourée, épaulée, chouchoutée même... de constater grâce à vous que je ne suis pas folle ! Une seule fut assez téméraire pour commenter mon message d'hier - en même temps, vu les trois jours exaltants que nous nous apprêtons à passer à Londres, il vaut mieux qu'elle commence tout de suite à faire preuve de courage !!! ;) - , à croire que les gens ont eu peur de subir mes foudres ^^' Pourtant, les témoignages d'amitié n'ont pas manqué. J'ai tour à tour eu coup de fils, Skype-time avec ma "multi-tasking girl" préférée, dernier "Desperate" histoire de me redonner la pêche et beaucoup de petits mots, certains très inattendus.

Je devrai être chamboulée plus souvent tiens, c'est un délice ! ;)

Pour la peine, je partage avec vous quelques petites choses qui ont contribué à me redonner le sourire:

- Un webzine anti coup de blues,

- Un clip trop chouette dont le petit air résonne encore à mes oreilles ce matin,

- Une vidéo dénichée sur la toile qui respire la sérénité et la tendresse,

- Une belle expo' prévue pour demain soir,

- La découverte d'un joli blog,

- Et puis ça aussi, tellement drôle que j'en ai encore mal aux zygomatiques !

Et hop, la vie continue...

~ Ce petit air dans ma tête ~

Le côté obscur de la force.

Je pourrai écrire un post sur tout ce qui va bien dans ma vie en ce moment. Et heureusement, il y en a ! Mon stage qui se passe admirablement bien, mes découvertes, la première bougie de Mademoiselle Juliette, ce joli séjour dans "l’autre maison" (que ma complice so'chérie résume beaucoup mieux que moi, ici ;), notre London Trip tant attendu qui approche à grands pas… Oui mais voilà, je suis tellement remontée ce matin que j’ai surtout envie de taper très fort sur le clavier (à défaut de taper autre chose, grrrr) et de me défouler un peu.
 
Parce qu’il y a un moment où cette situation devient tellement pesante que claquer les portes ne suffit plus. J’ai besoin d’une bonne gueulante, vous savez, comme chez Harry Potter, quand Mrs Weasley envoie des lettres volantes et hurlantes à Ron. Comment ça s’appelle déjà ? Diou diou, ça doit faire un bien fou !
 
Parce que depuis quelques semaines, j’ai la drôle d’impression de me faire impunément marcher sur les ballerines. Qu’on me prend pour une quiche, une poire, une greluche, une tout ce que vous voulez, mais certainement pas pour une amie. Et si j’aime bien être gentille, je crois que j’ai atteint les limites de ma tolérance. Aujourd’hui, j’ai décidé d’être méchante ! Alors attention les mirettes, âmes sensibles s’abstenir !
 
Parce qu'Elle me rend complétement dingue, à force de me faire tourner en bourrique. Vous avez déjà remarqué à quel point le fait de traiter quelqu’un d’égoïste est soit pratique, soit réflexif ? Oui, parce qu’il me semble que dans l’histoire, l’égoïste, ce n’est pas vraiment moi. Qui accepte d’héberger gracieusement l’autre amerloque, sans moufter quand elle retrouve des boîtes vides dans les placards, le désert de Gobi dans le frigo, des fringues plein la salle de bain et des cheveux qui bouchent la baignoire ? C'est bibi !  Et qui se retient de dire quoi que ce soit quand il ne dit pas bonsoir ou qu'il refuse de dîner à sa table ? Encore bibi ! Question égoïsme, on repassera, hein.
Depuis la rentrée, je fais tout ce que je peux pour me faire toute petite, pour ne pas déranger, pour leur laisser le plus d’espace possible. C’est simple : ces temps-ci, je ne suis jamais chez moi et je commence à fatiguer.
De toute façon, on dirait qu'il se réjouit de nous monter l'une contre l'autre. Ce serait tellement plus simple ! Avec Lola juste pour lui et plus aucun "parasite" autour. Jusqu'ici,  j'ai tout accepté avec le sourire pour ne pas lui donner ce plaisir, pour ne pas le laisser "la" gagner. Moi aussi je voulais ma part... Mais maintenant, je n'ai juste plus la force de me battre.
Alors qu'elle parte, qu’ils partent. J'en ai franchement ma claque de tout tenir à bout de bras et je ne suis pas la reine des ultimatums, contrairement à d’autres ! Qu’Elle gère toute seule le tout-venant et les basses préoccupations quotidiennes, peut-être que ça l'aidera à acquérir un peu de cette maturité qui semble me faire tant défaut. Comparée à l’Amour avec un grand A, l'amitié, ça ne fait pas certainement pas le poids. Qu'est-ce que je croyais, à la fin ?
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Ps: Ah oui et pour info, d'habitude, je suis archi-sympa comme fille ! (sisi ^^')
Et je cherche une Coloc !
A bon entendeur, ahem ^^
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~ Ce petit air dans ma tête ~
 
 

Quand je serai grand(e), je serai...

- Vendeuse de ballons et de dvds des "Cités d'or" le jour, et dresseuse d'ours le soir !

Y'a pas à dire, Petite Nièce adorée est promise à un brillant avenir ! Et si papa l'imaginait chirurgien, eh bien faudra repasser ^^  Et vous alors, vous vouliez faire quoi quand vous étiez petits ?  Quant à ceux qui voudraient poursuivre cette passionnante discussion, voilà une chouette expo' à ne pas manquer pour les parisiens nostalgiques !

Bon mercredi les zouzous'  ;)

~ Ce p'tit air dans ma tête ~

 

Plus loin.

La nouvelle est tombée ce matin. Ce n'est pas comme si ils ne s'y attendaient pas, non, mais peu importe: c'est toujours aussi difficile de perdre quelqu'un de précieux.  Et ce n'est pas non plus comme si j'étais proche d'elle, non, mais peu importe: son départ me ramène a de douloureux souvenirs de mon adolescence. Parce que je sais ce que c'est que d'avoir peur de perdre ses parents. Que d'avoir le coeur qui s'emballe au moindre frétillement du téléphone. Que de guetter l'inquiétude dans les regards. De veiller à dire aurevoir comme si c'était la dernière fois, toujours. De les découvrir faibles, abattus, lessivés. De les trouver vieux, trop vieux même, et de s'en vouloir d'avoir eu cette pensée là. De fermer les yeux, très fort, juste pour que tout cela n'existe plus.

"Allez, bouge toi maman, tu es toujours la plus belle même si tu étouffes sous ta perruque ! Et toi papa, relève toi, je veux que tu sois le plus fort comme quand j'avais six ans ! Et puis de nos jours, un cancer, ça se soigne très bien, non ?"

Pas toujours apparement.

Pas très joyeux pour un nouveau post, je m'en rends bien compte. D'autant qu'en ma vie va étrangement bien en ce moment. Je profite de tous les jolis instants dans mon Paris retrouvé... mais je suis restée trèèèès raisonnable pendant les soldes (diou diou, chaque jour qui passe est un supplice !!!) grâce au regard vigileant de ma complice économe (et je lui interdis d'afficher cette petite moue dubitative, mes bottes c'est pas pareil, j'en avais un BESOIN archi-vital. Et les ballerines en cachemire, oh ça, c'est un petit caprice. Mais elle ne me jetera pas la pierre, n'est-ce pas? ;) Ah et sinon, puisque nous en sommes au chapitre des nouvelles toutafé fascinantes, j'ai enfin hérité d'une télé et c'est dingue comme ces petites bêtes savent vite se rendre indispendables.  Je fais connaissances avec le monde, comme ils disent du côté de chez France 5. Et ben dis donc, j'aurai peut-être pas dû finalement... Heureusement, l'investiture prochaine d'Obama devrait relever un peu l'ambiance carrément glauque qui règne sur notre pauvre petite planète.

A une autre échelle, mon stage se passe vraiment bien. Je découvre un nouvel univers et j'apprends beaucoup cette fois encore, même si je suis un peu laissée à l'abandon ces derniers jours. Mais vous pensez bien que je travaille à me rendre indispensable ! ^^

Et puis plein de chouettes projets qui font qu'on coche les jours dans nos calendriers. Londres fin février et puis New-York cet été ? :) Sans doute Genève entre temps, sans doute Berlin et puis pourquoi pas Munich ? Hum, de quoi gagner quelques miles avec tout ça !

Allez, promis je reviens bientôt et avec des mots plus réjouissants ! En attendant, pour évacuer le stress au boulot, voici une bonne adresse à faire tourner pour travailler votre pollockmania (merci Julie =)

Bonne semaine !

~ Ce petit air dans ma tête ~

Spotted !

Quel tourbillon que ces dernière semaines ! Je vous épargnerai le chapitre habituel sur le bonheur d'être à Nice, de retrouver les cousins, mon cocon, mesdemoiselles petites nièces adorées, les amis d'enfance, blablabla. On connait la chanson, hein. Mais n'empêche, c'était tendrement ressourçant après des mois de marathon parisien..

Pourtant, le retour fut loin d'être maussade grâce à un réveillon explosif : cette fois, pas de boulets, que des gens formidables et de la bonne musique. Un véritable délice, quoi ! Depuis, j'ai eu tour à tour l'occasion d'être chamboulée, turlupinée, déçue, amusée et surtout jeune première. J'ai eu droit à de chouettes nouvelles rencontres, à un froid polaire, un anniversaire chéri, beaucoup de Mac'Do et même à un premier bisou au bout d'un quai de gare, comme dans les séries on vous dit. De quoi faire jaser les curieux, hein ? ;)

Quant à demain, il sera marqué par mon premier jour de stage à France 5 avec cette impression presque oubliée d'être une petite fille la veille de la rentrée des classes. Un peu de pression sur l'oreiller, quand même...

Sur ce, je profite de ce petit message pour vous souhaiter à tous une très belle année 2009: du bonheur tout plein, des bulles de champagne, de l'amour en tartine, des projets en ribambelles, des apéros sympas avec les copains, des guilis dans les cheveux, des bisous dans le cou et tout, et tout, et tout !

~ Ce petit air dans ma tête ~

 

What's the BAM ?

Aujourd'hui se termine une belle aventure.

Trois mois, c'est rien. Et pourtant, tellement de choses vécues ! En quelques semaines à peine, Beaux Arts magazine (ou bam, pour les intimes ;) est devenu un cocon douillet où il faisait bon évoluer. Le jargon de la presse, les expos du moment, les aléas de l'édition et la sacro-sainte photocopieuse sont désormais autant de terrains connus. Ce soir, j'ai eu droit à une charmante orchidée, un chouette pot de départ avec mes mikados préférés (zeeeen <3) des regards complices, le droit de revenir dès que je voulais ('A la fin de tes études, on t'embauche!') et même la médaille virtuelle de la meilleure stagiaire (mais ça, chuis sûre que tout le monde l'a d'abord ^^').

J'ai pris le métro les bras chargé de livres et de souvenirs, heureuse de ma décision: prendre le temps d'une année pour réaliser des stages est décidément riche en découvertes. Et cette impression de grandir, d'un coup, de toucher du doigt l'univers des 'grandes personnes'. J'ai aimé les mille vernissages, tous ces bouquins qui s'empilent à chaque recoin de chaque bureau et puis cette petite fierté d'apercevoir le magazine en kiosque, au milieu des tellement d'autres, et de le trouver le plus beau tout en sachant qu'on y a (un peu) participé.  Les rencontres faites ont aidé, aussi; tous ces gens habités, passionnés, cultivés. Définitivement différents. Oh, je sens que je vais avoir du mal à décrocher dans les prochains jours, à me demander sans arrêt si j'ai bien terminé ceci ou bien pensé à faire cela. A envisager que la vie réelle ne soit pas forcément une bulle de culture où l'on parle expos toute la journée. Enfin ne vous méprenez pas, hein, je sais que Beaux Arts survivra trèèès bien sans moi (quoi que ?! ;) Je suis simplement un peu nostalgique, parce que c'est ma spécialité.

Mais heureusement, Nice.

Au programme dès demain: ciel bleu (sisi, j'y crois ^^), odeur du sapin, sourires de ma nièce, guirlandes de Noël qui éclaire la terrasse et logorrhée de ma maman: "C'est quoi ces cheveux, Marie ? On dirait une souillon ! Et ton pull là, il est pas chaud du tout !  C'est une liquette de rien du tout ! Et tu as payé ça une fortune, je suis sûre. Tu vas attraper la mort avec ça sur le dos. Demain, on ira t'acheter une bonne doudoune bien chaude, avec une capuche. Allez, mange un peu tes légumes, tu ne te nourris pas bien à Paris. Avec Lola, vous mangez n'importe quoi. Elle va bien d'ailleurs ? Tu l'as appelé pour lui dire que tu étais arrivée ? Je suis sûre qu'elle s'inquiète. Est-ce qu'elle prend des vitamines au moins ? Elle en fait trop cette petite. Et puis regarde moi cette valise, on ne retrouve rien du tout ! Tu vas me faire le plaisir de ranger ça. Laisse le chat tranquille, tu vas l'étouffer. Et on ne dit pas 'Ouais', on dit 'Oui'."

Aaaah, can't wait ! ;)

~ Ce petit air dans ma tête ~ (Merci qui ? ^^')

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