C'est drôle comme l'heure et demi d'avion qui me sépare de Nice est déjà, à elle toute seule, un avant goût de l'été à venir. Je ne sais pas à quoi ça tient... Sûrement à cette pointe d'accent dans la rangée de droite ? Ou alors à ces jeunes filles déjà bronzées qui rient à gorges déployées du côté gauche ?  Sans doute aussi aux gourmettes en or et aux soûblimes tee-shirt 'I love Corsica' de la famille de devant. Et puis un peu à ces enfants bruyants qui collent le nez au hublot et s'appellent Jenny, Ewan et Maya plutôt que Suzanne, Joseph et Apolline.

Dans les vols vers le Sud, ce que je me plais le plus à constater, ce sont les rencontres entre tous ces inconnus qui ont le contact facile: un sourire, une aide spontanée, quelques paroles échangées. Rien du tout et tellement à la fois.

Et puis les voiles blanches des bateaux, ceux qu'on aperçoit au loin, flânant dans la Baie des Anges.  

Mais  mon moment préféré a lieu une fois que l'avion a atterri. Une fois que les voyageurs pressés ont récupéré leurs bagages et les grands-mères leurs chiens. Cet instant suspendu qui marque la fin du voyage et le début des vacances. Celui où je m'apprête à poser ma première sandalette sur le sol niçois. Celui où , alors que ma valise me cogne dans les talons à chaque pas que je fais ^^', je me poste devant les portes automatiques de l'aéroport. Celui où je ne sens plus la clim' mais le soleil brûlant d'un après-midi de juillet sur la Côte d'Azur.

Le ciel est bas, l'air est lourd. La chaleur m'envahie si vite que j'en ai presque du mal à respirer. Et pour moi, quand je suffoque, ça veut dire: 'Bienvenue à la maison !'

... & du bonheur en perspective : )

 

~ Ce petit air dans ma tête ~