Ce matin, j’ai découvert un joli blog et je n’ai plus pu m’arrêter de remonter dans le temps... Ca me fait toujours aussi bizarre d’entrer ainsi dans le quotidien de quelqu’un que je ne connais pas. J’ai l’impression que ma présence est illégitime. Comme si j’étais planquée derrière une porte entrouverte et que j’avais collée l’oreille contre le bois pour mieux écouter ce qui se passe à l’intérieur.
Je lui ai laissé un petit mot pour lui dire que ça m’avait fait du bien de la lire. Et puis ça m’a donné envie de revenir ici.
Cela fait des mois que j’ai délaissé ce cocon de toile, et même si j’y pense souvent, je crois que j’avais un peu perdu l’envie d’y écrire. En même temps, j’aime ben l’idée d’avoir la possibilité de réintégrer les lieux dès je veux. Un peu comme une maison de vacances où on viendrait  ralentir un peu et prendre le temps de l’introspection.  Parfois toutes les semaines, parfois tous les trois mois.
Depuis le dernier post, j’ai déniché la robe de mes rêves à Nothing Hill, écouté Keren Ann en boucle, changé de coloc, me suis réveillée à Bordeaux, ai eu très froid dans les rues de Berlin. Et puis j’ai trouvé que finalement si, ‘Umbrella’ était une vraie belle chanson. Je me suis enfilée les trois premiers tomes de « Twilight » et j’assume parfaitement, by the way. J’ai coupé mes cheveux. J’ai eu des débats pseudos philosophiques jusqu’à trois heures du matin sur la sincérité et le sens de la vie. On m’a prit la main, l’air de rien. J’ai vécu  la plus grosse cuite de ma vie et me suis promise de ne plus jamais toucher au kir de toute mon existence. Mais ça n’a pas duré une semaine, sic ! Hier, c’était l’anniversaire de Lola et j’ai mis une heure à formuler mon texto. J’ai installé un petit moulin à vent de toutes les couleurs sur mon balcon et j'adore le regarder tourner dès que j’ouvre la fenêtre.  
J’ai entassé les souvenirs et je ne sais plus quoi raconter.
J’ai envie de parler de ma complicité naissante grandissante avec Flo, de cette soirée passée  assises sur les marches de l’Opéra, à regarder les lumières de la ville s’éteindre les unes après les autres. A se  répéter combien il faisait bon. A regarder les gens déambuler tout  autour de nous et à se dire qu’on était bien, là. Je retiens mon foulard dénoué, les confidences en douce et ce petit sentiment d’été qui flottait doucement dans l’air.
J’ai envie de parler de la rue des arts et de ma rencontre improvisée avec la douce Mam’zelle Roüge.
Et de 268 miles qui a sept mois, déjà !
Ce week-end, petite nièce adorée débarque pour quelques jours à Paris. Comme une grande, qu’elle a dit. J’ai déjà programmé une après-midi le jardin d’acclimatation, une glace le soir au Canal Saint Martin, sa menotte dans la mienne et le musée de la Poupée.

 J’ai envie de demander au grand ciel bleu de s’attarder encore un peu.
~ Ce petit air dans ma tête ~