Après les événements de cet été, j'ai perdu l'envie d'écrire ici. Un blog me semblait absurde. Le ciel était d'un bleu ironiquement clair et nos cils collés par les larmes. J'étais bien consciente que le fait que j'écrive sur mon blog ne changerait rien à l'histoire. Pourtant. C'était plus fort que moi. Dès que je m'approchais de ma souris pour actualiser ce site, je me sentais terriblement égocentrico-nombriliste, perdant un temps précieux à raconter des futilités quotidiennes alors qu'il y avait tellement plus important à côté. On le sait, on est toujours supposé savoir ce genre de choses, seulement parfois un événement nous le fait réaliser de façon plus brusque. Plus violente. Tout s'éclaire et on se dit qu'on ferait mieux de se taire.

Vous suivez ? Non ? Comment ça je suis trabiscotée comme fille ? Bon, bon, d'accord ! Pour le dire plus simplement, ma famille a traversé une période difficile et mon blog est passé au second plan. Okay, millième plan plutôt.

Mais voilà, le temps file, la vie continue :)  Et petit à petit, l'envie titille à nouveau. C'est que j'ai tellement de choses à partager avec vous ! Alors oui, j'ai bien un compte Twitter où je peux gazouiller à ma guise, une page Facebook pour diffuser mes humeurs et même, plus récemment, un Tumblr ! Je poste mes photos sur 268miles, mes coups de coeur à la rue des Arts et mes histoires chez Néo. Je pensais que ça suffirait ! Sauf que non. Justement ! Plus on s'éparpille sur le net, plus le besoin d'avoir un site qui rassemble notre nous virtuel se fait sentir. 96 pages en est, pour moi, le modèle le plus abouti dans ma blogosphère proche. Bien que trop peu mis à jour à mon goût. Enfin, je n'ai pas grand chose à redire de ce côté là, hein ? ; )

Donc me revoilà ! Penaude, de vous avoir quitté tout ce temps, heureuse de pouvoir à nouveau blablater ici sans petit pincement au coeur.

- Pouf !, fait-elle en posant ses valises, enfin chez soi !

Alors, que m'est-il arrivé de palpitant depuis juillet ? Tant de choses, les amis, tant de choses ! Déjà, histoire de répondre à lali, qu'on se rassure, mes cheveux ont bien séché. Sisi. Même que je les ai coupé depuis et suis d'ailleurs sortie de chez le coiffeur en tirant la tronche. Comme à chaque fois qu'on me change une mèche de place finalement ! Que voulez-vous, les greluches et leur coiffure, toute une histoire ^^'

A part mes cheveux et mes ongles (qui vont également très bien, merci), je suis rentrée au Celsa. Mais si, vous savez bien, le Celsaaaa ! Cette école dont j'ai tant rêvé; la nuit, le jour. Et un petit peu entre temps aussi ;) Cet échec cuisant qui m'avait envoyé à Dublin, il y a deux ans. Ce concours qui avait mis un gros coup de pied dans mon égo. Vous situez ? C'est rien, hein, juste la meilleure école de communication de France. Voilà voilà. Que l'EFAP aille se rhabiller ! Et Sup de Pub aussi par la même occasion !

Oh ça va, je plaiiiisante. Mais après trois ans de philo et des regards douteux quand je parlais de mes études - que j'assume parfaitement, cela dit en passant ! - ça fait un bien fou de pouvoir frimer un peu.

En plus, j'exagère, c'est vraiment pas le niveau qui m'a le plus marqué pendant ce premier semestre. Même si, je l'avoue, la hauteur du débat m'a souvent impressionné. L'ébullition intellectuelle de mes camarades était à la fois palpable et motivante. Un bonheur ! C'est étrange de résumer mon passage dans cette école en quelques lignes, vu le temps passé ! Les heures ensemble. Les nuits blanches à bûcher. Et puis finalement, voilà ce qui reste: des sourires. Parce que le mieux, au Celsa, c'est les gens qui sont dedans. Vous me connaissez maintenant, un bon relationnel est ce qui garantit ma santé mentale. Et pour le coup, j'étais en pleine forme. De belles rencontres, évidentes, simples, ressourcantes, qui réchauffent un quotidien dans lequel je m'épanouie. Plus question de les laisser filer, non de non ! :) D'ailleurs, pour fêter cette entente, on est parties rien qu'entre filles, à Londres, juste comme ça. Pour que nos valises reviennent pleines à craquer au check up d'Easy Jet et que nos fous rires emplissent Picadilly. Pour maîtriser le métro Britton. Mais surtout parce que "Grease is the world", que les cupcakes, c'est le bien et puis qu'en plus d'être brillantes et belles (rien que ça !), maintenant on est hypes. Et toc ;)

We go together like
rama lama lama
ke ding a de dinga a dong*

Et après, quoi ? En vrac, il y a le carnet de bord de la coloc, dans lequel on écrit à l'encre rose, pour ne rien oublier. Le petit panier en osier qui contient mille sortes de thé, les fossettes de Camille et les soirées passées à se tordre de rire devant nos devoirs d'espagnol. Il y a Arianne, les yeux brillants, pieds nus sur la scène, l'énorme bouquet de fleurs dans ses bras et nos applaudissements. Il y a Diane qui s'improvise photographe devant les tags éphémères de la Fondation Cartier, les crumbles au spéculos de Sarah et mes mains gelées dans la forêt de Boissy. Il y a des ballons de toutes les couleurs qui éclairent les nuages et ma petite nièce qui dit "Allez, viens avec moi, Maritatie !" Il y a ces petits bouts de New-York qui s'entassent dans notre appartement et tous les projets qu'on échaffaude sans arrêt avec Emma. Il y a la lumière de Bordeaux au petit matin, le funambule qui vacille sur son fil et puis tous les jours de neige. Mes ballerines dorées, un vieil album photo et "Petit papa Noël" à la guitare.

 

 Tout va bien.

~ Ce p'tit air dans ma tête*