Hier soir, j'ai eu L. au téléphone pendant deux longues heures. C'est fou comme ça m'a fait plaisir de l'entendre ! Fidèle à lui-même, avec ses joutes verbales incessantes et son petit côté arrogant qui m'agace tellement. ^^'
C'est vrai qu'il m'a souvent rendu dingue, celui-là, avec cet immobilisme destructeur qui le caractérise, sa façon insupportable de se gâcher et cette capacité éreintante à toujours tout argumenter comme s'il était déjà au tribunal. Et pourtant, malgré sa manie de me prendre pour sa cuisinière, sa bonne, sa mère, sa confidente, sa meilleure amie et cette nunuche de Eve (juste après qu'elle ait mangé la pomme) tout à la fois, il me manque.
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C'est bête hein ? Mais moi, j'aimais bien nos discussions enflammées qui nous menaient jusqu'au petit matin. Quand il toquait à ma porte très tard dans la nuit pour venir fumer des 'cigarettes rigolotes' - comme dirait l'autre ;) - sur mon balcon. Quand on débriefait nos soirées, les choses du monde et les gens qui vivent dedans. Monsieur se vante toujours d'attirer les confidences et on peut dire qu’avec moi, il n'a pas boudé son plaisir ! J'aimais bien quand on traversait Neuilly à pieds, lui en tong avec un tee-shirt délavé datant de Moïse, la clope au bec, la barbe de vingt-cinq jours au menton, et qu'il me faisait m'étrangler de rire sur le trottoir jusqu'à ce que je le supplie d'arrêter. J'aimais bien constater le regard outré des passants, bon-chic-bon-genre.
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Et je sais que lui aussi.
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C'est bizarre, mais ces dernières semaines, je me suis attachée à notre petit groupe plus que je ne le pensais au premier abord. Ses amis sont devenus les miens, et j'ai inclus S. à notre quatuor. Avec l’impression que, depuis, on a passé nos journées (et nos nuits ; ) tous les cinq, sans réussir à se quitter. Or, depuis mon arrivée à Paris, j'ai plutôt tendance à avoir des amis éparses, mais jamais tous réunis. Petit complexe de F.R.I.E.N.D.S enfin comblé au moment où je m'y attendais le moins ? Peut-être bien... mais qu'est-ce que c'est chouette !
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Du coup, depuis mon retour dans le Sud, 'ils' me manquent, tous autant qu'ils sont. L. et ses tirades, C. et ses maladresses, G. et son regard séducteur…  S., exilée en Vendée ! ^^' Je me sens toute vide sans eux, comme si je n'arrivais pas à laisser ma petite vie parisienne derrière moi pour quelques semaines.
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D'autant que je suis déjà focalisée sur la rentrée. Ce nouveau 'chez nous' où j'aimerai déjà être, tous ces beaux projets à réaliser avec Elle. Et puis, mon entrée en Master, avec toutes les nouveautés que ça implique dont des retrouvailles autant souhaitées que 'forcées' avec Lola. Une alternance à trouver. L’impression tout aussi grisante qu’effrayante que mon avenir se dessine... Autant de choses qui ne quittent pas mes pensées et m’empêchent de profiter pleinement de la piscine et du bleu du ciel. Un comble !
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Je suis à Nice sans y être vraiment. Ma réadaptation est moins évidente que d'habitude. Y'a comme un petit quelque chose qui cloche. Un bidule qui me turlupine. Un machin qui m'empêche de lâcher prise. Un truc qui me donne envie de pleurnicher. Un rien qui me laisse perplexe. Un tout qui me bousille les idées.
Drôle d'été qui commence..
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Vivement que petites nièces adorées un et deux rentrent de vacances histoire de rectifier le tir. Un peu de légerté enfantine serait bienvenue ce matin : )
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Oh, et j'allais oublier ! Je voudrais profiter de ce post pour souhaiter un merveilleux anniversaire à ma p'tite suissesse, lectrice assidue de ce blog ; ) Je sais qu'elle passera sûrement par là un de ces quatre, entre ses mille pérégrinations de geekette absolue, et j'avais juste envie de lui envoyer des gros becs et de lui beurrer des tas de biscottes en attendant août et nos fameux cocktails !
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Sur ce, pathos-girl vous salue ^^'
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~ Ce petit air dans ma tête ~