Just too hard to grow up. What i am supposed to do now ? Which path to choose ? Wanna stay further under the duvet and giggle, giggle, giggle !

Je me pose un milliard de questions en ce moment et je ne trouve plus le bouton off. Je crayonne sans arrêt des idées sur des bouts de papiers volants pour ranger mes priorités dans des tiroirs. "Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?" Oh là là, comme je détestais quand on me demandait ça ! Pire que le fameux "Et tu as un amoureux ?", pronnoncé par les grandes personnes sur un ton mielleux de circonstance. NON NON NON et NON. Pas d'amoureux ou de vocation qui tienne, laissez-moi jouer aux poupées en paix.

Hum ! Sauf que ce genre de réponse convient quand on a 7 ans. Après, tout se complique ! Les gens penchent la tête de côté avec une petite moue compatissante quand on raconte qu'on est céliba...ttante (^^) ou, pire, qu'on vit une relation à distance et ne pas savoir *exactement* ce qu'on veut faire de sa vie quand on a 23 ans et 1 cheveu blanc (siiiiiiiiiii! Oo), ça relève carrément de la rebellion.

Et pourtant... Je me suis aperçue il y a quelques jours, pendant une de mes trèèèès agréables scéances d'insomnie, que j'avais toujours travaillé avec un seul but en tête: un bon master. Alors oui, le Celsa était en tête de liste depuis très longtemps mais un autre aurait fait l'affaire également. Je voulais avant tout des matières qui me plairaient et je recherchais plus le défi intellectuel que les débouchés. Mais tout cela restait flou et mes objectifs étaient toujours à plus ou moins court terme. Je me rends compte avec effroi que je n'ai jamais réfléchi profondément au métier que je voulais exercer. Que je me suis laissée porter par mes goûts, mes envies du moment. Que j'ai procédé par étape. C'est une façon d'appréhender les choses qui fait partie intégrante de ma personnalité et je suis fière du chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. Pour autant, même si je sais bien qu'on ne nous demande plus un parcours sans faute et qu'une carrière compte des tonnes d'aléas, la cohérence du tout me paraît plus qu'essentiel. Et moi, j'y tiens !

J'entame un stage de fin d'études à la Fondation BNP Paribas qui a un programme de mécénat tourné vers l'intérêt culturel varié (musée, danse contemporaine, cirque, musique...) et de nombreuses actions de solidarités. Mais j'avoue que, même si je suis consciente du fait que cette expérience sera on ne peut plus formatrice pour moi, je suis un peu déprimée par cette entrée dans la vie active. Le petit blues de l'étudiante qui réalise que les années d'insouciance touchent à leur fin, sans doute... :)

Est-ce que c'est ça, grandir ? Passer ses journées devant un ordinateur à en avoir les yeux qui piquent ? Rentrer chez soi, lessivé, à 21h ? Grignoter un bout sur le pouce parce qu'on a la flemme de cuisiner ? Et puis manquer de sommeil, toujours ! Je sais, on prend le rythme (il paraît). Et je saiiiis, j'ai de la chance d'avoir des missions intéressantes, d'être convenablement rémunérée, d'apprendre tous les jours, de travailler avec des gens passionants. JE SAIS. C'est juste que, soudain, je me projette. Dans tous les domaines. Le boulot, mes histoires de coeurs, mes goûts, mes envies... D'un coup, j'ai l'impression que je n'ai plus le droit de vivre au jour le jour. Que les décisions que je prend façonneront ma vie entière. Trop de pression sur les épaules ! Petite blues de l'étudiante, oui. C'est bête, hein ? Mais c'est que c'est dur, de grandir.

Je me souviens de Camille qui écrit sur Facebook: "é si jecri com ca, g le droi 2 retourné o colège ???!!!! loooool ;);)" Si seulement, je veux bien me damner à la kikoolisation éternelle ! Quoi que, le collège, c'était une sale période quand même. L'adolescence, les bagues, les ricanements à la cantine, les boutons sur les joues des garçons ! ^^ Mais pourquoi pas un come back au primaire ?

Histoire de pouvoir dire, une dernière fois: "Laissez-moi jouer aux poupées en paix !"

;)