Cher Père Noël,

"Parce que moi je dis qu'un type habillé en rouge sur un traîneau volant, on doit pouvoir lui demander n'importe quoi."

- Jouer les Pintades à Londres avec Mademoiselle S. et budget illimité chez Topshop s'il vous plait, merci.

- Un portoloin qui aurait l'allure d'escarpins Louboutin (J'accepte aussi les Jimmy Choo, parce que je suis archi-flexible comme fille.)

- Des pots de Macadamia 0% par pack de 12.

- Déménager Paris sur la Côte d'Azur, Tour Eiffel et Starbuck inclus. (Mais que je sois la seule au courant, c'est mieux.)

- Un amoureux transi, indépendant, citadin, sensible (mais pas gay), qui fasse la vaisselle et des câlins, qui soit polit avec ma maman, plutôt brun et un brin macho (s'il insiste vraiment pour se battre pour moi, je ne lui en voudrais même pas, c'est dire si je suis motivée.), artiste, cultivé, curieux, surprenant, fantaisiste, voyageur, qui n'attendrait que moi pour dilapider partager son énorme héritage et sans oublier de rabattre la cuvette des toilettes, merci.

- Des semaines de deux jours.

- Mais le week-end pourrait en durer trois du coup, histoire de ne pas trop perturber mon biorythme.

- Des journées de 48 heures. (mais attention, je ne renie pas pour autant l'apport d'une certaine Martine en matière de temps de travail, faudrait veiller à ne à pas tout chambouler non plus, hein.)

- Que SFR m'accorde un bonus quand je dépasse mon forfait, pour me remercier de ma fidélité (un crédit absolument illimité ferait l'affaire également, je ne suis pas contrariante.)

- Des bosquets de billets qui pousseraient sur mon balcon en toute saison. Je suis prête à arroser tous les jours, même quand il pleut.

- Etre la plus jolie, parce que j'ai été archi-sage cette année et que quand même, je le mérite. 

N'oublie ni de bien te couvrir, ni  mes petits jolis souliers.

Bien à toi,

M.

(Retour aux sources: J - 7 !!!!! <3)

~ Ce petit air dans ma tête ~

 

 

De l'air !

J'adore Paris, qu'on s'entende bien. Je sais dévorer un livre, en équilibre, écrabouillée entre cinquante touristes dans le métro, on me dit bonjour chez Ladurée, je n'ai pas besoin de plan pour me repérer au Bon Marché, une carte Beaubourg pleine de couleurs orne mon portefeuille et je peux dresser la liste de toutes les friperies de la capitale les yeux fermés.
Il n'empêche que, parfois, l'envie de s'aérer la tête, les poumons et les idées me titille les pensées. Et, ces jours-ci, le besoin se fait plus pressant, presque viscéral.
Je rêve d'un week-end coupé du monde, du macadam, des accros-pokeurs Facebookiaux, de ma boîte mails saturée et des 'Attention à la marche, en descendant du train !' de la Madame de la RATP (Qu'est-ce qu'elle est méchante celle-là, vous en conviendrez !). Un peu comme cette veinarde d'Alix, le côté gnangnan (et l'éventail à dentelles) en moins.
Je voudrais un week-end loin de Paris, dans une jolie maison de campagne avec l'odeur du feu de cheminée, un bon (gros) bouquin, un duvet fleuri et juste le silence. Quelques balades automnales, du chocolat chaud et surtout, surtout, pas de métro. De néons. De strapontins. De téléphone.
Des petites vacances, mais pas trop loin quand même parce que hé, je travaille le lundi matin. Et tout ça pour la modique somme... euh... de pas grand chose. ^^'
Des idées, des volontaires ? ;)

Je profite de ce petit post tout doux pour vous conseiller la lecture d'une nouvelle inédite de Zweig, 'Le voyage dans le passé', traduite pour la première fois en français. Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai bu. Chaque phrase sonne merveilleusement bien à l'oreille, chaque mot est élégamment choisi, chaque sentiment est admirablement retranscrit. C'est pudique, fin, cruel, tendre, sensuel, violent, dérisoire... Et un peu frustrant, aussi. Dommage que ce soit si court !

Bon week-end :)

~ Ce petit air dans ma tête ~ 

Bonheur, bordel.

Petit blues du dimanche soir qui me colle aux souliers et alourdit mes pensées. Le passage éclair de mon frère et de ma belle-sœur à Paris fut joyeux, tendre et pleins d'éphémères... mais bien trop court ! Leur départ laisse comme un vide, au dedans comme au dehors. Parce que j'ai besoin d'eux, du regard bienveillant qu’Elle porte sur moi, de sa capacité sans pareil à faire des petits pansements avec les mots. Des histoires biscornues de mon frère qui sait toujours tout, de son humour détonnant, de ses câlins  maladroits. Et puis de toute cette complicité que l'on partage et qui grandit avec le temps.

Leur présence dans mon quotidien m'a ramené à un temps pas si lointain où nous vivions dans la même ville. Et, si je m'étais interdis d'y penser depuis mon retour à Paris, je me suis aperçue ce week-end à quel point cela me manquait. D'avoir un bout de famille à quelques mètres de chez soi, un cocon où se réfugier en cas de coup de blues, des bras où se blottir... et une puis - surtout ! ;) - une deuxième garde robe. La fin du séjour me laisse un arrière goût d'inachevé sur le bout de la langue et je me sens bien seule, d'un coup.

Heureusement, dans quelques jours, c'est au tour de ma petite Emma de débarquer ! Elle, son petit sourire en coin, ses boucles blondes, sa timidité touchante, son appareil photo en bandoulière, ses projets pleins la tête et son enthousiasme débordant. 
Même qu'avec un peu de chance (!), j'aurai le droit à des heures comptées avec un drôle de jeune homme que j'apprécie tant... Un chouette préambule à mes prochaines vacances bordelaises, moi j'dis ! Oh, leurs venues à tous les deux va me faire un bien fou, j'en suis sûre; un peu comme un petit bout du Sud dans ma maison. :)

D'ici là, j’attends. J’attends la réponse de la Sorbonne qui doit – ou non – prolonger ma convention. L’entretien pour ce stage à France 5 qui me me plairait tellement. J’attends  Noël à Nice. J’attends des nouvelles de lui. J’attends une certaine lettre.

Des changements en perspective…

Du coup, cette semaine, j'ai décidé de me poser un peu histoire de digérer tout ça. Et de prendre le temps d'écrire. Jusque là, je n'avais pas encore trouvé le secret, des 'auteurs' admirables qui savent concilier vie active et écriture. Je ne l'ai toujours pas trouvé d'ailleurs, mais je suis motivée !  Fatiguée de courir. Et puis, c'est qu'ils celui m'ont manqué, mes personnages. Ouais, ça fait bizarre, dis comme ça. Et pourtant, je pense souvent à eux: le nez collé à la vitre du métro, en écoutant les gens qui parlent autour de moi, sous ma couette avant de m'endormir ou dans les rues de Paris. Mais rien ne filtre pour autant. Le pas entre mon cerveau et mon clavier semble infranchissable. Heureusement, une (sage ^^) demoiselle m'a conseillé aujourd'hui d'écouter mon histoire. Sisi, c'est ce qu'elle a dit. Alors depuis je tends l'oreille - patiemment - en espérant réussir à entendre ce que ces neufs là ont à raconter.

Chuuuuut, j'écris.

(Bonne semaine !)

~ Ce petit air dans ma tête ~  

Fragments.

"- Les poèmes d'amour, les paroles d'amour, comme celles de nos chansons populaires d'aujourd'hui, et dans les films... ce sont les sujets, d'accord ? Comme s'il n'y avait rien d'autre d'important dans la vie ? Mais en même temps, peut-être que ce sont juste... eh bien, des "sujets" puisqu'il faut bien écrire sur quelque chose. Peut-être que ça n'a rien de réel. - Oui, mais ça l'a été un jour, non ? - Qui sait ? Qu'est-ce qui est "réel" en fin de compte ? - Tu prétends que l'amour n'est pas réel ? Que mourir n'est pas réel ? C'est ça ? - Tout est forcément réel à un moment ! Sinon, comment aurait-on même les mots pour ces choses-là ?" Blonde*

Jouer franc jeu ?

Une petite bougie (invisible) sur un sushi au saumon. <3

~ Ce petit air dans ma tête ~

Elle est loin, ma Lola.

Et pourtant elle est là, tout près, tout à côté. C'est vrai, y'a rien qu'un mur entre nous.  Oui mais alors, toute cette distance qui s'installe... c'est étrange, quand même.

Cette année, on va fêter nos trois années de Coloc. Dont une à partager la même chambre. Lits jumeaux et armoire commune. On pourrait même parler de record, non ? ;) Trois ans, ça fait 1095 matins à voir sa trombine au réveil, regard embué, mèche en bataille et grosses chaussettes velues pas très glamour. Trois ans, c’est autant de temps sans les ‘grandes personnes pour nous embêter’ comme elle disait. A s’auto-congratuler sur nos petits plats qu'on a laissé brûlé. Et puis trois ans, c'est sans doute près de 568 post-its roses collés dans tous les sens pour se dire des trucs sans importance. 'On est le dix, il serait peut-être temps de penser au loyer ?' 'Début des soldes aujourd'hui. Rdv Abbesses à 18h.' 'J'ai envie de chocolat.' 'T'as pas vu mes lunettes ?'  ‘Il faut acheter du coton !!!!’ ‘Ranafoute, ce soir, c'est Desperate ou je déménage.'
 
Infime, oui. Mais essentiel aussi.
 
Petit sourire en coin et gros fous rires. Marathon séries sous la couette. Discussion à n'en plus finir et 'Viens dans mon dressing' made in nous. En trois ans, on a fait le tour de nos idées sur le monde, l'avenir, la philo, les garçons (ces salauds ; ), l'amitié, les voyages, la religion (sujet brûlant ^^) nos rêves, nos ambitions, nos projets, la musique, le meilleur parfum de Macaron (la framboise, naturellement <3). Nos peurs, nos complexes, nos regrets. Et Zadig, aussi: bien trop cher pour ce que c'est mais dont on aimerait avoir la panoplie, malgré tout. Je connais sa famille aussi bien que la mienne, son enfance sur le bout des doigts et l'histoire de sa sœur qui avait perdu son doudou le long du Canal Saint Martin en 1989. Ses amis, ses amours, ses emmerdes. Ses tics, ses tocs, ses goûts, ses dégoûts. Elle m'a appris la vie étudiante, m'a dévoilé 'son' Paris, les recoins du 18ème et les bonnes adresses du Marais. Les secrets de Beaubourg, des its-bags, les livres à lire absolument, les vieux films de son père et les bonnes adresses pour manger les meilleurs fallafels de la Capitale. Moi, je lui ai refilé un brin d'accent niçois, le goût du kir, des grasse mat'  et quelques expressions biscornues au passage. A se demander qui de nous deux a gagné au change, hein ?
Je savais que le jour où un jeune homme tomberait amoureux d'elle, ce ne serait pas à moitié. C’était pas possible ça, à moitié. Soit on l'aime en entier, soit on l'aime pas du tout. Pas d'indifférence pour Lola. Et je ne me suis pas trompée ! Prince Charmant sur son cheval blanc ou Yankee brun dans son tunnel sous la manche, peu importe. Il l'aime comme il n'a jamais aimé, il tire des plans sur la comète, il débarque dans sa vie - nos vies - et chamboule d’un sourire toute notre petite routine établie. Si je suis jalouse ? Non, même pas. C'est dire comme c'est de l'amitié, de la vraie !

Lola avance, Lola grandit, Lola s’envole. Et je ne peux qu'admirer. Son bonheur, son assurance, sa force. Je suis juste un peu nostalgique, c'est tout. Parce que je sens qu'elle m'échappe. Alors je la fuis le plus possible, ces dernières semaines, un peu comme pour m'en aller la première. C'est bête, non? Mais c’est que plus personne ne m'écrira de petits mots sur le miroir quand elle sera partie…
 
De mon côté,  je n’ai pas eu (pris ?) le temps de me poser pour réfléchir à l’absurdité de la situation qu’il me fait vivre. Et tant mieux, au final. Pourtant, parfois, entre deux métros, je me dis que c’est trop bête, d’en être arrivés là. Que ce silence n’a aucun sens. Petit regret de ne jamais savoir ce qu’il aurait pu advenir de nous. Je ne sais pas si je trouverai un jour un sens, à cette histoire… Oh et puis zut, depuis le temps que c’est n’importe quoi, à quoi je m’attendais au juste ? 
 
Quoi qu'il en soit, je m'épanouis sur un tout autre terrain : je suis enchantée de mon boulot. Même si en étant stagiaire, je fais surtout des petites choses. Mais je m’en fiche royalement. Parce que ‘Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes avec le temps.’ N'est-ce pas ?  Et puis aussi parce que, mine de rien, je découvre avec émerveillement un milieu dans lequel je me sens bien. A ma place. Enfin ! Que je commence doucement à savoir ce que je veux et que c’est juste délicieux. Et que quelques jolies rencontres viennent embellir ce nouveau quotidien.
Du coup, je suis embarquée dans le tourbillon de la branchitude parisienne… dans lequel j’entraîne ma Sarah avec délectation. Et ce n’est pas peu dire ! On veux tout découvrir, tout faire, tout connaître, tout savoir. Profiter d’être ‘jeunes, belles & piétonnes.’ ;)

Profiter. Oui, je crois que c’est le mot juste. On a tellement eu l’habitude d’être séparées, déchirées, embrouillées qu’on a du mal à se décoller ne serait-ce que quelques jours. Comme si il fallait absolument rattraper tout ce temps bêtement perdu. Alors on vit à deux mille à l’heure, on carbure à un rythme de deux vernissages par soirs, on campe à la Fiac (et on y brunch, aussi, c’est tellement mieux ! ^^),  enchaîne d’intenses journées de boulots après lesquelles ont tient néanmoins à caser soirées ‘arty-chic-et-branchées’, cinés, concerts, conférences de presse, shoppings, blog, piscine (sisi), mails, scéances photos, balades, manucure et master de philosophie… okay, okay: ça c’est que pour moi. ^^'

Bref, je ne sais pas quel est l’idiot qui a décrété que les journées devaient absolument faire 24 heures mais mieux vaut pour lui que je ne l’ai pas sous la souris à l’heure actuelle !  Parce que c’est à cause de lui que j’ai des tonnes d’épisodes de retard dans mes séries préférées et que je vais bientôt me faire virer de chez Néows. (Sic!)
 
Je suis fatiguée. Lessivée. A genoux. Mais je vais étonnement bien ! A croire que plus je cours, plus je me sens vivante. Mes soirées sont enrichissantes, grisantes, inattendues. Et Paris reste mon évidence. Du coup, je me réjouis de bientôt y voir débarquer Mademoiselle Aline et ma Choukette Anglaise préférée  (ça, c’est parce que tu m’as grondé. Et toc ;). Là encore, je fourmille de projets et d’idées ! Mais je tiens avant tout à les embarquer ici, parce que les images m’ont laissé abasourdi tant le choc émotionnel a été fort. Parce que si on y va, on y retourne forcément. Et puis parce qu’elles sont photographes, après tout. 
 
Bon week-end ! :)
 
~ Ce petit air dans ma tête ~

Pater Noster, sauce Prévert.

"Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New-York
Et puis ses mystères de Paris (...)"




Parfois, Nice me manque..

 .. ou alors, c'est juste ces deux petites bonnes femmes ? Allez savoir ! : )

En attendant le Sud, pleins de jolis projets se dessinent autour de moi en ce moment, des nouveautés, des rencontres.. à croire que l'heure des changements a sonné. Ici, il fait un temps de rentrée: tout gris, tout moche et la pluie qui cogne aux carreaux depuis ce matin. Engourdie, percluse de courbatures, je suis malade et blottie sous ma couette (fleurie, la couette). La vie est *vraiment* trop injuste  ^^'

Mais je reviens bientôt.. et en pleine forme, c'est promis.  Bon week-end !

~ Ce petit air dans ma tête ~

Entre les murs.

"L'extravagance, c'est mon quotidien ! J'aime distiller un peu de folie douce dans ma vie. Contrôlée, la folie est positive."

~ Ce petit air dans ma tête ~

Je ne suis pas jolie.. je suis pire !

Petite page blanche si intimidante. Toc toc, est-ce qu'on me lit encore, par ici ?

Difficile de résumer en un post le tourbillon d'émotions et de nouveautés dans lequel m'entraîne mon récent retour à Paris. A l'arrivée, ciel gris et appartement vide qui m'attendent, j'ai le coeur gros de ce(ux) que je laisse derrière moi. J'en perds le Sud, tiens ^^ Et puis, très vite, presque malgré soi, on reprend le rythme. Toutes ces retrouvailles tant attendues y aide, clairement... on a tellement de choses à se raconter depuis le temps ! Que c'est bon, de n'avoir qu'à sauter dans le premier métro pour rendre une petite visite aux uns, pour déjeuner avec les autres. D'entendre à nouveau Lola me vanter le pont d'Avignon, les pièces du palais des papes et téléphoner à son Yankee chéri, de l'autre côté de la cloison. De deviner la tour Eiffel par la fenêtre, en se penchant un peu, juste un tout petit peu...

Drôle d'impression que d'ouvrir ses cartons et d'y retrouver les contenu de nos vies, laissé tel quel il y a pile un an. Déjà. Les photos, les bricoles, les post-its, les livres et les coussins. Tout y est. Il est temps de déballer, de ranger, de décorer, de (ré)investir. De se retrouver. Retour à la case départ, donc.

Et puis mes recherches de stages m'ont beaucoup occupé, depuis que j'ai posé ma première ballerine sur le sol parisien. Cette semaine, j'ai couru dans tous les sens. Me suis par exemple retrouvée, affolée, face au directeur de la communication  de la chambre de commerce Luxembourgeoise de Paris. Une véritable horreur dont je cauchemarderai encore si je n'avais pas un certain sens de l'autodérision ! ;p Un type beau comme un Dieu mais avec un nom à particule à en faire frémir un moustique berbère taxidermiste (c'est dire). Imbuvable mais surtout affreusement imbu de sa petite personne. Un brin sadique, l'autochtone s'est amusé à me torturer sur des détails politiquement biscornus pendant près de deux heures, montre en main. Se sentir ainsi, humiliée et complètement ignorante, j'en aurai pleuré.

Et puis, heureusement, d'autres rencontres qui se passent mieux, aussi. Une drôle de philosophe, brillante et habitée, une agence de marketing dynamique, une boîte d'événementiels... Toutes ces portes qui s'ouvrent, auxquelles je n'avais même jamais songé ! J'avoue, ça rassure. A croire que les philosophes ne font pas si peur que ça, finalement. ^^

Enfin, j'ai finit par décrocher le stage de mes rêves (au moins) au service communication et marketing du magazine 'Beaux Arts'. Alors oui, ça reste de la communication à proprement parler, mais le contenu me passionne. Un plein temps qui risque de me changer de ma récente et productive glandouille erasmusienne.J'ai fait une journée d'essai il y a quelques jours et me suis retrouvée face à des gens décalés, artistes sur les bords, hyper cultivés. J'adore les écouter parler, débattre, évoluer, écrire. D'après ce qu'on m'a dit, je vais être souvent amenée à bosser sur des expos ou des vernissages sur Paris.  Et même, mon nom imprimé noir sur blanc à la fin du magazine. J'en trépigne ! Je commence officiellement demain, et je suis tout aussi excitée qu'effrayée. Une nouvelle aventure qui commence... (et puis, j'avoue, ce fut quasi-orgasmique d'apprendre à Monsieur Particule cité plus haut que non, son poste ne m'intéressait pas, merci. C'est que j'ai trouvé mieux, vraiment. :D)

C'est vrai, j'avance. Je crois... J'ai la sensation de faire des bonds ces dernières semaines. Le flou se dissipe doucement et je sais un peu mieux ce que je veux, où je vais.. Et en même temps, je n'ai jamais été aussi proche de mon adolescence qu'en ce moment. Ma complicité retrouvée avec Amandine, mes retrouvailles avec Sarah, qui tiennent le choc des mois qui passent. Des liens plus forts que jamais avec mes petits niçois préférés. Et maintenant, Lui. Ce rapprochement absurde, aussi naturel qu'inattendu.  Où tout cela va nous mener ? Je n'en ai pas la moindre idée et j'aurai tendance à dire que peu importe. Je me laisse porter...

Ah oui, et avant de partir, j'avais envie de vous faire part de mes dernières découvertes. Cinématographiques déjà avec 'Mamma Mia' où j'ai réussi à traîner Jade. Mademoiselle a un peu râlé mais on en est finalement sorties avec l'envie de danser et de sautiller dans tous les sens. Oooh, la vie devrait définitivement être une comédie musicale. Le métro en chantant, c'est quand même nettement plus rigolo, non ? (Surtout des chants de Noël en plein mois de septembre ^^) Si on a l'habitude de voir Meryl Streep endosser tous les rôles avec une facilité déconcertante, on se délectera de la prestation cacophonique de ce bon vieux Pierce Brosnan. James Bond qui fait du karaoké, ça vaut carrément le détour ! 

Du côté papier, gros coup de coeur pour le dernier Catherine Cusset qui m'a tenu éveillé jusqu'à deux heures du matin (et des coquillettes), parce que je ne pouvais pas me résoudre à le lâcher: je connaissais déjà cette auteure pour avoir dévoré 'Le problème avec Jane' et 'Confessions d'une radine' mais son dernier roman m'a fasciné. On y rencontre Elena, petite fille roumaine ballotée par l'histoire, qui épousera l'homme dont elle est éperdument amoureuse malgré l'opposition farouche de sa famille d'adoption. Devenue une jeune femme ambitieuse et volontaire, elle saura se battre pour fuir un pays étriqué et ainsi assurer à son fils unique ce 'Brillant avenir' dont elle a toujours rêvé pour lui. Seulement voilà, l'arrivée de Marie dans la vie de ce fils tellement chéri viendra compromettre ses plans. Marie, jeune et jolie française, dont Elena méprise l'éducation privilégiée, le petit côté hautin et la spontanéité désinvolte (désarmante ?).  L'écriture est simple mais terriblement efficace et le jonglage entre les deux héroïnes est parfaitement maîtrisé. Au final, le portrait croisé de ces  femmes - tour à tour présomptieuses ou mélancoliques - nous laissent pantois d'admiration. Parce que Catherine Cusset réussit l'exploit de ne jamais juger ses personnages.  Au contraire, elle explore leurs fêlures avec une tendresse contagieuse. Sur fond de conflit Israélo-palestinien et de rêve Américain, se dessine au fil des pages une histoire d'amour inopinée qui labourera le coeur du plus insensible. Les loulous, ce roman est à dévorer d'urgence !

Sur ce je file, la quatrième saison de 'Gilmore Girls' m'attend. Youpi miam-crousti-fondant ^^ Allez allez, gageons que j'aurai encore des choses à vous raconter la prochaine fois :)

~ Ce petit air dans ma tête ~ (parce que Mamma Mia est même sur Deezer. Wow ! ^^)

 

 

Jeux d'enfants.

Taggée par Sarah, voici un petit jeu rigolo ! Mais attention, les consignes d'abord:

I. Il faut obligatoirement avoir un blog pour participer. II Les trois premières personnes à commenter ce message recevront un cadeau fait maison de ma part dans les 365 jours* III. Elles s'engagent en retour à faire de même sur leur blog, cadeau compris ! ^^

- Il y a 10 ans...

Petite Niçoise de 12 ans, je rentre en cinquième. Une vraie grande, donc ! Je suis une fan inconditionnelle de Titanic dont j'ai enfin la vhs, connais toutes les répliques sur le bout des doigts et j'arbore fièrement un  porte clef Diddl accroché à mon Eastpack. J'écoute Britney en boucle. Avec ma voisine de table et grande copine du moment, on passe tous les cours à s'échanger des petits mots palpitants sur les aléas de la vie au collège et je deviens soudainement absolument nulle en maths (go figure !!! ;). Je pars en vacances à Auron, petit village à la montagne, où je fais les quatre-cent coups avec ma cousine adorée. Cet été là, mon frère se marie.. et moi, j'embrasse un garçon pour la première fois dans la pénombre d'un cinéma pendant que Bruce Willis est très occupé à sauver le monde. Et je trouve ça dégoutant ^^ (pas que Bruce Willis sauve le monde, hein, on s'entend !)

- 5 endroits où j'ai vécu:

A Nice, pendant près de dix-neuf ans. Paris, ensuite, où je squatte deux bon mois chez mon frère et ma belle-soeur avant de dénicher mon cocon. A Dublin, enfin, d'abord dans une petite maison au fin fond de la ville dans un quartier populaire et puis en plein centre, avec ma Lola et mon super coloc psychorigide du dentifrice.

- 3 plats que j'adore:

Le couscous, ma fiiiille !!! (Petite-fille de pieds noirs oblige =) Des tonnes de 'gelée de pomme' de mamie Simone étalée sur du pain frais (ce n'est pas un plat, c'est une institution !) et les petits plats de ma Coloc-goûrmet quand elle met des noix partout et qu'elle s'autocongratule dès la première bouchée. Parce que c'est trop mignon. :)

- 5 choses que j'ai faite aujourd'hui:

Aujourd'hui, j'ai bouclé mon mémoire, câliné ma jolie Juliette et lui ai répété quarante-cinq mille fois que j'étais sa tatie. Taaaa-tiiiiie. Tatatatiiiiie. Tââââ-tie (juste pour pas qu'elle oublie, ahem) Entamé un chouette bouquin prêté par ma maman, 'La mémoire de l'eau', eu un certain Monsieur Bidule du pôle communication de la chambre de commerce Luxembourgeoise pour un stage (Oui, il avait une voix sexy et non j'ai pas compris tout ce qu'il m'a raconté ^^'), papoté sur MSN.  

- Ce que je ferai si j'étais riche:

Des voyages, des voyages, des voyages, tout plein de voyages ! Aller régulièrement voir ceux que j'aime et qui sont loin. Partir à l'autre bout du monde. Je rêve d'une terrasse à Manhattan et d'un périple au Vietnam pour aller rencontrer cette petite fille que je parraine depuis trois ans, déjà. Et puis un appart' 'subliiiime' en plein coeur de Paris. Avec un immeeeeennnnse dressing, rempli cela va de soi. Deux petites nièces pourries gâtées (plus qu'elles ne le sont déjà. Sisi, c'est possible). Oh et un boulot pas alimentaire mais qui me plait vraiment, même si c'est inutile. De l'humanitaire aussi, clairement, puisque j'aurai du temps pour moi.

Alors, à qui le tour ? ;)

* Et en ce qui concerne ce petit quelque chose déjà promis à ceux qui 'savent ce qu'il y a dans le sac des filles' (ils se reconnaîtront ^^), c'est in progress. :D Je vais très bientôt avoir besoin de vos adresses !

~ Ce petit air dans ma tête ~ (siii, j'ai osé ; )




C'est tout d'ma faute.

Youpi, aujourd'hui blogounet souffle sa première bougie ! Un an que j'assurais que ce n'était pas de ma faute, qu'on m'y avait poussé, que je ne savais pas si il allait durer... Un an que, finalement, je me prends au jeu, m'y épanche, que j'y raconte mes coups de coeurs, mes blessures et mes questions existentielles absolument palpitantes du quotidien. Un an, aussi, que je lis et relis vos jolis mots et drôles de commentaires. Merci d'être là, je ne m’en lasse pas ! Et puis hop, pour fêter son anniversaire, on retrace sa vie en quelques mots:
Août - Me voilà propriétaire de ce soûûperbe petit coin de toile !
Septembre - Paris, tu paris, que je te quitte ?
Octobre - Quelques roux bien en chair, un froid de pingouin scandinave et vent à vous décorner les mitaines. Bienvenue en Irish-rail !
Novembre - Qu’est-ce que vous feriez, vous, si vous croisiez le Prince Charmant mais qu’il avait déjà sa Princesse sous le coude ?
Décembre - Je déteste les garçons. Surtout un.
Janvier - Elle me disait toujours que le hasard n'existait pas, que le destin savait ce qu'il voulait..
Février - Juliette  ressemble un peu à une petite tortue post-combat de boxe pour l'instant.
Mars - Le luxe est vite devenu une habitude et le jacuzzi une seconde nature.
Avril Tellement de choses encore que j'ai envie de voir, de faire & de découvrir que j'en viens à dresser des listes...
Mai -  Je suis assise à une table en bois un peu branlante au fond d'un immense hangar qui ressemble plus au Parc des Princes qu'à une salle d'examens.
Juin Comment je vais faire rentrer tout ça dans ma valise ?
Juillet Réflexions masterisées.
Août Pour vivre heureux, vivons dans l'eau ^^'
Alors, à suivre... ?!
~ Ce petit air dans ma tête ~

'C'est quoi tous ces gens qui ne postent jamais sur leur blog ?'

... "Comment je suis censée me détourner du boulot, moi ?" Petit post pour encourager ma Jadou, donc. Parce que, demandé si gentillement (et avec autant de subtilité), comment refuser ? ;)

A Nice, le ciel est toujours aussi bleu et, depuis ma chambre, j'entends les enfants rire et jouer dans la piscine. Mais, moi, je suis cloîtrée: mémoire oblige ! Bouh, plus que quelques jours à passer dans mon sud natal et je ne peux même pas en profiter. Je trouve la vie bien trop injuste ! En même temps, mon sujet est super intéressant, alors ça motive. J'aime bien l'idée d'avoir une thèse et de la défendre jusqu'au bout. Alors oui, très chers, sachez que je suis a-b-s-o-l-u-m-e-n-t contre le clonage humain parce que ça instrumentalise un être, programmé et désiré comme tel, afin de satisfaire les désirs d'une tiers personne. D'abord ^^'

Sinon, j'ai enfin vu 'The Devil wears Prada', après avoir dévoré le bouquin il y a bien longtemps. Meryl Streep (que j'adoooore depuis 'The Bridges of Madison County') porte le film sur ses épaules, elle est tout simplement parfaite dans son rôle ! A la fois classe, détestable, grincante et, pire, attachante. Quant à Anne Hataway, elle est toute choupie avec ses faux airs d'Audrey Hepburn et elle me renvoie à mes années lycée quand je me vautrais sur le canapé pour regarder 'La Famille Green', sur France 2. Oh et en plus, son copain Nate n'est pas du toooooout déplaisant à regarder. Bref, je voudrai tellement retourner à New-York et courir en talons Marc Jacobs entre deux taxis (jaunes), moi aussi ! *soupir* Je trouverai un moyen, je trouverai un moyen.. ^^'

Vite vite, que je boucle ce fichu mémoire pour faire enfin tout ce dont j'ai envie, ici ! Je pense à un pique-nique en forêt sur une jolie nappe à pois, à des photos girly sur des rails abandonnées, à des soirées qui s'étirent jusqu'au petit matin, à des balades main dans la main avec ma nièce adorée et aux papouilles de mes cousins. Et puis c'est drôle, comme à chaque fois qu'il faut bosser, je suis soudain trèèèès inspirée pour ma websérie. J'ai des idées dans tous les sens et des répliques qui s'écrivent toutes seules. C'est un truc qui ne loupe jamais ça ! Grrrr..

Allez, allez, plus que deux semaines avant mon 'come back' à Paris, tant attendu ! Les retrouvailles avec ma Lola, mon cocon, ma vie.. Oooh, j'en trépigne d'avance ! Tellement que des délires décoratifs me démangent le porte monnaie. Genre, des aimants pour le frigo, glop or pas glop ?

~ Ce petit air dans ma tête ~

Perd pas le Sud.

De la terrasse, au-delà des immeubles dont les parasols forment une farandole multicolore, on aperçoit la mer qui se fond dans le ciel. Imperceptible ligne d’horizon et petites tâches de soleil qui pétillent sur le bleu azur. Là-bas, au loin, le ferry pour la Corse s’éloigne doucement et les mouettes planent lentement sous les nuages devenus roses.

Cette fois, l’été est bien là. Et ici, on n’est pas prêt de l’oublier: la chaleur étouffante transforme la ville en étuve jusqu’à la tombée du jour et le moindre geste du quotidien relève de l’exploit. Du coup, notre nouvelle devise pourrait se dire comme ça: pour vivre heureux… vivons dans l’eau !
 
Bon. Mais comme on ne peut pas tout le temps barboter, les dieux de la mode ont (heureusement =) tout prévu: oh, que le monde est bien fait ! Nice est un véritable défilé de sandales de toutes sortes, de robes légères et vaporeuses, de dentelles fines et de tuniques colorées. Sexy les petits shorts rayés et toutes ces jupes en jean au tissu effilé. Le mot d’ordre est tongs et, chez nous, le Diable s’habille en Banana Moon.

On se délecte des mille parfums chez Fenocchio (le meilleur glacier de l'univers, en toute objectivité !!!! ;) avec Mademoiselle Petite Nièce adorée qui ne jure que par le cornet au Kinder (Parce qu’il y a même de vrais morceaux dedans *o*), on bénit Monsieur Ventilateur et l’inventeur des glaçons (quel homme !). Kirs en ribambelle, champagne framboise et jus d’abricot.

Dur dur de bosser un mémoire de philo’ dans ces conditions, hein ? D’autant que j’ai eu de trèèès bonnes notes à mes partiels: je suis une abonnée du B+ et fière de l’être. Alors moi, je trouve que j’ai de bien bonnes excuses pour privilégier la sieste au soleil. N’est-ce pas Marcel Pagnol qui disait ‘L’homme n’est pas fait pour travailler, la preuve ça le fatigue’ ? Chut chut, tendez l’oreille: vous entendez les cigales, vous aussi ? Bienvenus chez les… sudistes !
 

 
Lorsque le soleil se fait plus discret et bascule derrière les montagnes, on pointe enfin le nez dehors. Les uns se prélassent dans les jardins où de délicieuses soirées d’été s’étirent inlassablement. D’autres marchent pieds nus sur le sable, la tête levée vers les étoiles, les chaussures à la main. Sur la plage, on joue de la guitare et on ose un joint quand on entend du Bob Marley. Après tout, il le vaut bien ;) Il y a des concerts improvisés à tous les coins de rues, le Jazz envahit la Côte et les festivals sont partout.
 
J’aime retrouver Nice, l’été. Cette ambiance si familière dont je ne sais pas me passer dès que juin revient. L’odeur de la lavande et du soleil de plomb. La tendre complicité avec les amis d’enfances, les fous rires qui nous font oublier qu’on a grandit. Les rares avec qui on se permet d'être soi puisque de toute façon, on ne peut rien leur cacher. J’aime leurs peaux dorées, les cheveux au goût de sel, leurs histoires de boîtes de nuit à Monaco et leurs mains dans la mienne. ‘Alors comme ça, t’as perdu ton accent du Sud ? Mais t’as pas oublié de jouer les ‘ficanasses’, ça c’est sûr !'

Non, je n’ai rien oublié… Ni nos histoires de gamins, ni nos projets pour demain.

Les barbecues sur le balcon qu’on allume à grand renfort d’éventails. Des cocktails succulents sur les terrasses panoramiques des palaces de la méditerranée, la venue des proches que la paresse niçoise tente bien plus que la Guinness Dublinoise & des photos dans tous les sens.  Et puis du temps pour soi, pour se faire belle, pour lire. Marie-Antoinette, Tendre est la nuit,  Belle du Seigneur… et un peu de bioéthique aussi ! Au secours, je rêve de clones hystériques échappés du Negresco. Serait-il temps d’arrêter le kir, ou plutôt la philo ? ^^'

Le temps aussi de se poser, de réfléchir aux lendemains. Un retour sur Capitale qui se rapproche à grands pas. Et ma décision, finalement: après celui du mois de juillet, une année de stages s’impose. Une année tout sauf sabbatique mais pourtant ‘off’ dans mon parcours académique. Je veux trouver ma voie… et apprendre à conduire ! ;)

En bref, ce blog a encore, de beaux jours devant lui... :)



Découvrez Dorval!

Réflexions masterisées.

'Que signifie communiquer ?', demanda le Petit Prince. 'C'est une chose trop oubliée', répondit le renard. 'Ça signifie créer des liens...'

I wanna be loved by you. (boop, boopie, do !)

Hé les gens, I'm still alive ! Oh, la bonne nouvelle : ) Ces dernières semaines, j'avoue avoir un peu délaissé ce site - et la toile en générale - pour... 'make the most of Dublin City'. ^^' Je dois admettre que je n'arrive pas vraiment à concilier le net et mes envies IRL. Soit je me pose pendant des journées entières devant Rosette chérie (Mademoiselle Monpc =) pour écrire, me mettre à jour et cliquer partout, soit je n'y vais presque pas. Je suis incapable de survoler les forums, de dire deux mots sur msn, d'écrire en un quart d'heure ou de poster à la va vite, juste pour donner des nouvelles. J'ai besoin de temps. Je reviens sur mes mots, mes formulations, mes doutes. J'ai des envies de toute recommencer qui me titille.

Mais pour une fois, je vais essayer. Juste pour que ce site ne tombe pas complétement dans l'oubli ! Alors, en vrac:

Le soleil prend drôlement ses aises en Irlande alors que les niçois pestent de ne voir que la pluie, j'ai de merveilleuses nouvelles petites chaussures à talons, les soirées d'adieux s'enchaînent et je bois pour oublier, je me suis offerte une jolie tunique vintage, comment je vais faire rentrer tout ça dans ma valise ? Je me demande avec qui je resterai en contact, de ceux rencontrés ici et je suis surprise de me rendre compte à quel point la donne a changé, depuis le début de l'année. Lola est folle amoureuse et j'aime la regarder s'épanouir, je veux aller à Bordeaux cet été *o*, et à Londres aussi avec mes petites chéries (à défaut d'aller voir des hommes en kilt !) j'ai publié un nouveau Quoi d'Eux Neuf qui fait 33 pages et des poussières, je ne sais absolument pas ce que je vais faire de ma petite personne à la rentrée mais je m'en fiche complétement (à croire que j'ai laissé mon stress à Paris ! ^^), j'ai enfin terminé 'Blonde' et j'ai beaucoup pleuré.

Je suis prise au piège ! Je suis prise au piège de ce mannequin blond à visage de poupée. Je ne peux respirer qu’avec ce visage ! Ces narines ! Cette bouche ! Je ne peux pas respirer… Aidez-moi à être parfaite, aimez moi. Le mannequin blond Monoroe est & n’est pas moi. Elle n’est pas moi. Elle est ce que je suis née. Oui, je veux que vous l’aimiez. Pour que vous m’aimiez. Oh, je veux vous aimer ! Où êtes-vous ? Je cherche, je cherche & il n’y a personne. Je voudrai me défaire non pas de la nécessité de l'amour, mais de celle de mourir si on ne m'aime pas.

Oh, je crois que c'est sans doute mon bouquin préféré jusqu'à présent ! Pour me consoler de l'avoir fini, je dévore 'Lignes de Failles' de Nancy Huston, relis les aléas de Georgia Nicholson en VO et 'Dubliners' de James Joyce parce que ça m'amuse de me balader dans les lieux qu'il raconte. Le dernier Anna Gavalda est une grosse déception. Je suis descendue quelques jours à Nice pour m'occuper de mes nièces et j'ai pris le temps de rencontrer une petite Juliette-jolie absolument adorable avec une bouille à faire craquer le plus insensible. Personne ne veut aller voir 'Sex and the City' avec moi, les gens ne sont vraiment pas drôles. J'ai l'impression de tourner en rond, parfois. Le season final de Desperate m'a transcendé. J'ai envie de faire le tour du monde et je ne sais pas par où commencer. J'ai reçu un message très très inattendu, et suis déçue d'une amitié que je pensais plus forte, plus belle... mais heureuse toutefois de me retrouver si proche de certains. J'ai littéralement explosé mon forfait et étrenné une webcam depuis  Tokyo. 'Bienvenue chez les Ch'tits' était complétement ridicule, je me languis de retrouver Nice et les gens qui y sont rattachés... Pourtant, me dire que mon année Erasmus touche à sa fin me laboure le coeur. Je suis pleine de contradictions.

Plus qu'une semaine à Dublin.

~ Ce petit air dans ma tête ~

Je trace hilare à dos de chameau véloce.

Je suis assise à une table en bois un peu branlante au fond d'un immense hangar qui ressemble plus au Parc des Princes qu'à une salle d'examens. On est des centaines à étouffer là-dedans. En fait, un des surveillants nous annonce qu'on est près de deux-mille. Hé ben, j'espère qu'il n'y aura pas de pogos quand même, je me dis en rigolant à l'intérieur.

Les gens ont l'air plutôt zen, contrairement à moi. Z'ont tous une sucette à la bouche et les filles se pavanent en tongs et jupettes. La Demoiselle devant moi a les cheveux roses et celle de derrière est enceinte jusqu'aux yeux. J'crois même qu'elle a des contractions; un peu plus, et ça me ferait penser aux sous doués passent le bac cette histoire !

Un gros soleil tout rond et tout jaune colore le ciel. Par la fenêtre entrouverte, ça sent bon l'été et Mademoiselle croit voir passer un cheval avec un chapeau de cow-boy. Cligne des yeux, se demande combien de Coca-Light elle a bu ce midi. Takes a peek. Si si, c’est bien ce que je disais: un chapeau de cow-boy. Dehors, une espèce de fête foraine bat son plein. Toboggans, trampolines, murs d’escalades, lunettes en forme de cœurs et barbapapas. On distribue des flyers à tour de bras et des capotes à volonté. La musique raisonne à fond les ballons:

'Relax, take it easy. Iiii-iiiiiiiii-zy'

Ouais ça va, ça va. On a compris.

La fille aux boucles roses commence à baliser sévère et mâche son chewing-gum avec de plus en plus de fougue. Ses fiches lui filent entre les doigts. Je jette un p’tit coup d’œil par-dessus son épaule et m’aperçois que la moitié des gens autour de moi ont les cheveux poil de carotte. Un petit sourire me chatouille les oreilles...

... enfin, jusqu'à ce qu'un méchant monsieur pas beau du tout m'arrache mon meilleur ami des mains. Paniquée, je bredouille:

- Mais, mais, mais, je suis Erasmus moi !

- Ranafoute, qu'il me dit avec un accent à couper au couteau, dictionaries aren't allowed !

Petite moue. Faussettes. Mais non, rien à y faire: Ugly Irish Boy est définitivement un homme sans coeur et le voilà déjà qui s'éloigne d'un pas vif, Boby bien serré entre ses bras dodus. (Oui, je donne des prénoms à mes affaires et alors ?)  Bon, allez hop, c'est pas tout ça mais il faut se concentrer quand même.

Prend une profonde inspiration, pose sa montre bien à plat devant elle, son stylo dans la main gauche et... Si c’est un rêve ? Oh non, non juste les partiels en Irlande.  Pourquoi, quelque chose cloche ? Je vois pas...  ^^'

~ Ce petit air dans ma tête ~

Sodade.

A cette heure-ci, il y a quatre ans exactement, je re-re-re-(re?)regardais le pilot de Dawson.

Si je m'en souviens si bien, ce n'est pas parce que je suis une psychopathe sériphile qui coche les dates sur son calendrier (quoi que ^^') mais simplement parce que cette journée là reste de celles qui ne s'oublient pas. Il y a quatre ans aujourd'hui, petite nièce adorée numéro 1 ouvrait un œil sur le monde. Et moi, je ne fermais pas l'œil de la nuit ! Ce qui explique les épisodes de Dawson du lendemain, affalée sur le canapé avec le chat et des kinders: comateuse devant l'écran, rêvant qu'à la fac j'aurai droit à un super Pacey, moi aussi. Le début des désillusions, quoi !

Aujourd'hui, Inès a quatre ans. Et je ne peux pas dire: 'Han, j'ai l'impression que c'était hier!'  Parce que c'est loin d'être le cas; les adultes qui répètent que le temps passe vite, ceux qui se plaignent des mois qui leur filent entre les doigts, je les comprends parfois. Mais pas cette fois. Non, pas cette fois.

J'ai plutôt le sentiment que son arrivée dans ma vie remonte à des décennies, qu'elle a toujours été . C'est drôle comme un si petit bout de femme peut prendre autant de place dans une vie. Comme je ne sais plus me passer de ses  mots d'enfant. Oh, ce que j'aime les histoires; celles qu'elle me raconte avec entrain, le regard brillant et la respiration haletante. Volubile et délicate comme on peut l'être à quatre ans. Petite fille dodeline de la tête, le regard vague par la fenêtre entrouverte, les yeux accrochés aux nuages, ma main de grande qui fait le tour de la sienne. Inès demande:

'Tatie, comment ça naît une étoile ?' 'C'est quand, demain ?' 'Et pourquoi je ne peux pas grimper tout en haut des arbres, comme Winnie l'Ourson ?', 'Comment on fait pour s'envoler ?' 'T'es amoureuse, toi ? Mais alors, c'est un Prince Charmant?', 'C'est quoi, grandir ?', 'Tu joues à la maison de poupées avec moi, s'il te plééééé ?' 'Est-ce que je suis jolie ?', 'Pourquoi ton chez toi, c'est pas ton chez moi ?' 'Jusqu'où tu m'aimes ?' 'Et tu laisses la veilleuse allumée, dis ?' 

Alors oui, j'ai l'impression que sa naissance remonte à un autre temps, un autre monde. Une autre moi ?  Son anniversaire me renvoie des années en arrière, juste un mois avant le bac. Comme c'est loin ! Comment étais-je il y a quatre ans, est-ce que je me souviens encore ? Hum, voyons: dix-sept ans, un peu pommée, un peu trop bavarde, un peu trop passionnée, un poil trouillarde, trop littéraire pour être bonne en maths et paresseuse juste ce qu'il faut. La Converse attitude, des jeans en ribambelles et du rose sur les joues. D'après maman, trop de temps sur msn, pas assez à réviser le bac philo. Et puis Quoi d'Eux Neuf, dont les prémisses ronronnaient déjà, bien au chaud sur mon disque dur. Tiens, tout n'était peut-être pas si différent, finalement... et pourtant, que de chemin parcouru depuis ! 

 Le temps est élastique. Un pas en avant, deux en arrière...

Je me souviens cette année de calvaire et d'ébullition intellectuelle en prépa, ma peur de l'avenir, mes envies d'ailleurs. Science po' dont je ne veux plus mais bien plutôt un rêve Capitale qui se dessine lentement dans ma tête, infiltre mes pensées. Mes arguments, mes caprices, les soupirs de mes parents.  Leur résignation. Leur bénédiction ? Et puis ma réussite ! Mon chez-moi, mon bordel, ma vie en rose, mon bonheur.

Indépendance, métro & liberté.

Je revois ces rencontres qui ont comptées: au hasard d'un rail de métro, sur les bancs de la fac, dans l’ambiance étouffée d’une salle de classe et quelques sourires sur une scène de théâtre… Et ceux qui restent. Carole beaucoup. Shérine souvent. Yann parfois. Et puis ces ‘écrivains’, qui prennent la plume et une autre dimension. Là aussi, des chemins qui se croisent. Des amitiés évidentes. Des concerts, des soirées, des expos, des cinés. De découvertes en découvertes, je grandis. En quatre ans, il y a eu tant de premières fois que s'en est presque grisant. Décisions, jours marqués comme marquants, remises en questions et bonnes résolutions: oh oui, le temps a passé ! Jusqu’à ce départ inattendu, ce départ à reculons, cette ville nouvelle où je croyais ne pas être à ma place. Et puis, finalement...

Boulimie de sentiments. Je suis une Demoiselle Coton, toute imbibée de nostalgie.

Et puis quoi ? Qu'est-ce qu'il y a après ça ? Qu'en sera t-il dans quatre ans, à partir de maintenant ?  

~ Ce petit air dans ma tête ~

Mademoiselle a des secrets.

Je me suis trompée. J’ai eu tort. J’y ai cru. Je n’avais rien compris.

Je suis saisie de m’apercevoir à quel point on peut se tromper sur les gens. Avoir l’impression de les avoir cerné, de savoir ce qu’ils pensent, se croire presque meilleur. Mais être bourré de préjugés, en fait.

‘It’s amazing how people like judging!’

 Encore plus lorsque les cultures nous séparent & qu’on ne se comprend pas vraiment. Je me rends  compte, à deux petits mois de mon départ, que je me suis complètement trompée sur certaines personnes. Mais comment on fait pour rattraper le temps perdu quand on a plus de temps, justement ? Moi, j’ai décidé que 2008 serait l’année des excuses. Parce que j’ai compris il n’y a pas si longtemps qu’un vrai « pardon », s’il est pensé, peut reconstruire une relation, rendre la confiance laissée derrière soi il y a bien longtemps.

[Alors pardon.]

Allez, viens près de moi. Encore plus près, parce que j’ai quelque chose à te dire & que j’ose à peine le murmurer.

[Chut, chut.]

Attends, reste encore un peu. Regarde comme c’est beau autour de nous & puis laisse-moi baisser les yeux quand je te parle, s’il te plait. Ce sera peut-être plus facile. Ecoute, voilà l’histoire: I think I’m in love.

[You think, or you know?]

Elle est  trop bête ta question. Je n’ai pas envie d’y répondre ! Voilà, j’ai les joues toute rouges à cause de toi. C’est malin ! J’ai quinze ans, dans ces eaux-là.

~ Sans équilibre, je touche à tout. Mais l’amour propre fait que je tiens debout ~

Mais c’est un secret alors tu ne le répètes à personne, c’est promis ? Eh bien, quand je vois des paysages aussi grandioses, ça me laboure le cœur de penser à lui comme ça. Non, non, je ne lui ai rien dit. Oh bien sûr que non, je n’oserai jamais ! Il ne s’en doute même pas, j’en suis certaine.  Mais c’est tant mieux, je ne veux pas le perdre, lui aussi... J’ai assez donné de ce côté-là. Le sentiment s’infiltre à l’intérieur de moi, il prend toute la place, et ça me fait du bien rien que de savoir qu’il existe. C’est doux & ça fait mal tout à la fois. Je vivais tranquille dans ma bulle.  Mademoiselle Indépendance. Mademoiselle Liberté. Mademoiselle déjà partie… Enfuie ? Et lui  a crevé la bulle d’un sourire. Juste comme ça, sans même s’en apercevoir.

‘Dis, ça devient quoi une bulle quand ça explose ?’

Alors parfois, ça me rend un peu amère parce que je me dis qu’il s’en fou. Comment je le sais ? Je le sais, c’est tout; ça se sent, ces choses-là.

~ Je savais que tu ne viendrais pas, mais j’ai aimé faire semblant d’y croire ~

Du coup, je suis un peu méchante. Mais avec les autres puisque je ne peux pas l’être avec lui, tu comprends, n’est-ce pas ? Comment lui en vouloir de toute cette distance, il ne sait pas. Il sait même pas… Mais je ne voulais pas te faire du mal, à toi. Ce de la faute de personne, c’est juste comme ça. Je te demande pardon, j’aime bien passer du temps avec toi, tu sais. Tu veux bien m’aider à me relever maintenant ?

                                                                                                                                                  ~ Je suis tombée sur les je/nous ~

J’ai enfilé une robe, abreuvé un autre de mes sourires et enroulé une mèche de mes cheveux autour de mon doigt. Et puis j’ai chuchoté que non, il n’y avait personne dans ma vie. Alors il a rit. Et j’ai eu envie de m’enfuir, très vite. Très loin.

[Okay, I don’t think. I know. ]

Hé, c’est comment chez toi ? Est-ce que c’est aussi joli qu’ici ? Tu m’emmèneras un jour ?

On s’en ira. On changera tout.  On peu oublier. Tout peut s’oublier.

We don't wanna grow up.

Petite fée d’hiver,

 Tu m’entraînes en me tirant par la main

                                                     Dans la ronde de tes faits divers.

 

Suspend un léger sourire à tes lèvres roses

Et je te suis,

                                                Toi qui t’enfuies en dansant.

 

Ton quotidien cotonneux, tes habitudes toutes simples, tes remarques naïves, tes nuits faciles et tes après-midi d’ennui rêveur :

 

La tête posée sur ta main, le regard vague par la fenêtre entrouverte, les yeux accrochés aux nuages.

Comme c’est long un jour d’école !

 

& comme j’aime tes histoires enfantines, celles que tu me racontes avec entrain, le regard brillant, la respiration haletante.

 

Volubile et délicate, comme on peut l’être à quatre ans.

 

Petite fille à la bouche en cœur, les idées te démangent les doigts, les mots, et les envies.

 

Jusqu’où iras-tu, comme ça ?

Jusqu’où iras-tu, sans moi ?

 

Jusqu’à ces milliers de rêves, peut-être.

 Ceux auxquels tu te raccroches, comme moi avant toi et tant d’autres après nous.

Des rêves où virevoltent encore des robes de princesses et des beaux chevaliers qui n’aimeraient que toi.

Une prière, les paupières baissées et les mains jointes, vers un ailleurs qui y ressemble.

Et que tu atteindras sûrement.

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